Lire, c’est amusant ! No 5

 

Publié par Lucie Brodeur

Comment s’assurer que le livre que l’on veut, va nous intéresser jusqu’au bout ?


Découvrez-le !


Je vous présente Raynald Collard et Rouski.


Voyez comment ils en sont venus à écrire et  lisez un aperçu de leurs oeuvres.

Lire, c’est amusant !

No 5




Publié par :


Lucie Brodeur





Les productions luca



Table des matières


Introduction

Raynald Collard, auteur et aventurier

Les 3 automnes

ROUSKI

Un homme venu de loin

Miranda

SOS Terre

Au centre de la terre

Les Mutants

Le Nid de l’Aigle

Les Fils du Verseau

Rachel le créateur

Conclusion


Introduction



Lire, c’est amusant, mais bien sûr, lorsque le livre nous plaît.


Quels sont les signes qui font que le livre nous plaît ?


1 - On ne veut plus s’en séparer ;


2 - On est curieux de lire la suite ;


3 - On n’a pas l’impression de perdre son temps mais au contraire, on passe un temps rempli de plaisir, d’émotions et souvent d’imprévus ;


4 - On sent que notre moral s’améliore ;


5 - On sent qu’on peut faire l’expérience d’un nouveau genre de lecture (aventure, biographie, science-fiction ou autres) ;


6 - On sent que la valeur payée est vraiment moindre que le plaisir qu’on en a retiré ;


7 - On sent qu’on a cheminé ;


8 - On sent que l’on fait un voyage incomparable et divertissant.


C’est donc ce que je vous propose sur mon site www.livresenligne.ca ! Vous y découvrirez la façon de vous procurer chacun de ces magnifiques livres, que ce soit pour votre ordinateur (en fichier .pdf) ou en format epub pour tous vos appareils de poche.


Un ami à moi (Normand Jubinville) a calculé que les gens lisaient en moyenne 215 mots par minute. Pour fin de comparaison, le nombre de mots est plus précis que le nombre de pages qui lui peut varier, dû aux différentes marges ou caractères. Ainsi, j’ai ajouté cette information à chacun des livres.


Pour accélérer votre vitesse de lecture, il est important de bien clarifier le mot dont vous doutez, ainsi vous ne manquerez rien et vous l’apprécierez davantage.


Qu’est-ce qui fait qu’on ne lit plus ? Qu’est-ce qui fait qu’on laisse traîner un livre sans le lire ? Qu’est-ce qui fait qu’on délaisse la lecture ?


La réponse se trouve d’abord dans les mots que l’on ne comprend pas, puis, par des histoires qui ne sont pas suffisamment captivantes. Je le mentionne ici, car je l’ai observé et j’en ai fait l’expérience moi-même.


Je vous présente donc un cinquième catalogue de produits, incluant le résumé, accompagné d’un extrait du livre en question. Des histoires qui sont aussi captivantes les unes que les autres.


J’ai choisi de vous présenter les livres par auteur. Cela vous donne une idée du travail effectué par chacun d’eux, qui est énorme, soit dit en passant, et quelle imagination ! Ils ont écrit leurs livres pour vous, sachez en profiter !


« Lire, c’est amusant ! No 5 » vous présente Raynald Collard et ROUSKI.


Visitez-nous sur www.livresenligne.ca et marquez-le dans vos signets, car de nouveaux livres et de nouveaux auteurs s’y ajoutent fréquemment. Le site est conçu pour les auteurs, encouragez-les ! Les livres ont été écrits pour vous, c’est très peu coûteux pour se faire plaisir.




Raynald Collard, auteur et aventurier


Je suis né à Alma, la capitale « mondiale » de la traversée du lac Saint-Jean. Mais c'est à quelques kilomètres de là, à L'Ascension-de-Notre-Seigneur, la capitale locale des petits lacs à traverser, que j'ai passé mon enfance à explorer les sentiers et les flaques d'eau de la savane en face de la maison familiale. Je sais maintenant que j'ai exploré là les continents inconnus de mon imaginaire et accouché des principaux éléments de ma créativité : silences introspectifs, quête d'aventures, goût pour la nature, souci constant de donner du sens aux choses. 


Ces éléments, je l'ignorais jusqu'à tout récemment, s'amalgament dans mon roman Les 3 automnes. Pourtant on n'y retrouve à peu près rien de mes décors de western et de cape et d'épée qui ont jalonné cette enfance modelée sur un écran de télévision enneigé.


La première partie du livre voyage de la Côte-Nord, où j'ai enseigné pendant trente-deux ans, à la Californie, puis à une Thaïlande bouleversée par la catastrophe du tsunami du vingt-six décembre 2004. La deuxième partie se déroule dans la jungle humide des hommes-fleurs de l'île de Siberut, au sud de Sumatra, près de l'épicentre du catastrophique phénomène sismique. La troisième séquence plante ses décors dans la joyeuse descente de la route vers le sud des États-Unis et se termine tragiquement au nord de l'île d'Andros, aux Bahamas.


Les 3 automnes, c'est en même temps une histoire de tsunami intérieur. Que reste-t-il à faire quand le cœur est frappé par une vague tueuse qu'il n'avait pas vue venir ? Tout l'univers chavire, le haut et le bas se confondent dans le moulinage de la tempête, le bateau ivre roule dans la fureur, la vie ne tient plus qu'à un fil. Jusqu'à ce que la reconstruction s'impose sur les restes du tsunami. Le désespoir fait place à la résilience. Ce livre est donc un peu l'histoire d'une rédemption.




J'ai toujours écrit. Toujours fantasmé sur l'œuvre à accomplir, le produit final. Un jour de février 2005, quelques jours après le grand tsunami, j'ai su que le temps de la procrastination était terminé. J'ai griffonné un plan grossier sur la tablette fournie par Boeing qui m'amenait vers Orange County, en Californie. Et j'ai commencé à écrire « pour de vrai » sur un petit bloc-notes, en vélo dans les montagnes de Santa-Anna, près desquelles habite ma soeur Martine qui m’a si bien accueilli pendant ces semaines difficiles. J'ai continué quelques mois plus tard sur ma table de cockpit lors de ma descente en bateau dans l'intracostal, et aux Bahamas où il a pris l'ampleur actuelle. Le contact sensoriel avec le voilier me fournissait tous les éléments nécessaires pour écrire une histoire d'amour et... de bateau.


Jacques Godbout, dans Salut Galarneau ! appelle cela « vécrire ». J'aime cette formule qui révèle tout à fait ma façon de travailler. Vivre-écrire, vécrire.



« Les 3 automnes »


Le vingt-six décembre 2004, un tsunami a bouleversé la planète et emporté avec lui plus de 300,000 victimes en Asie. Sa vie à lui aussi a failli basculer dans ce bilan. Une double trahison l’a lancé dans une fuite éperdue vers une Thaïlande sous le choc. Une violente tempête et des rencontres inusitées le pousseront à réaliser qu’il y a pire que soi. C’est l’automne de Tsunamia.


Puis ce sera l’automne de Leana. Terrassé par la malaria, il se retrouve dans le coeur de la jungle dans l’île de Suberut, en Indonésie sous les soins du sikeri Dego re Lane et de sa fille Leana. C’est un passage heureux chez les arborigènes où il découvre une sorte de paradis des Premiers jours. Mais dans le cycle infernal des automnes, il se voit obligé de revenir au Québec, d’où il repartira aussitôt vers le sud, ayant compris que sa vie désormais ne pouvait plus être la même.


Dans sa descente vers les chaudes latitudes, il fera la connaissance de la belle Sara, professeure d’architecture à l’Université de la Floride. C’est l’automne de Sara.


Ces 3 automnes sonnent comme une fatalité sur les personnages. Qu’ont donc de si meurtriers les étés pour que les automnes s’enterrent de bilans si lourds ?


Découvrez cette histoire, captivante jusqu'à la fin, vous en serez ravis !



404 pages, 9 h 15 de plaisir


...


*  *  *


Surprise ! Depuis hier soir, dans la nuit, je ne suis plus seul à bord. J’ai un passager. J’ai d’ailleurs peine encore à y croire. À tout moment, je dois jeter un coup d’œil dans la couchette du barreur pour vérifier que je ne rêve pas. J’étais descendu à la cuisine me couler un café et me sortir des biscuits. Je travaillais à tâtons pour éviter d’allumer des lumières. L’écran de l’ordinateur de bord me suffisait d’ailleurs, même quand il se mettait en mode veille. Je devais faire attention au plancher qui était resté glissant depuis le dégât de la tempête.


Je remontais l’échelle du cockpit quand j’ai senti soudain un léger choc sur l’avant du bateau. Le renversement de mon café me fit lâcher un juron. Je venais de jeter un coup d’œil aux cartes, et je savais pouvoir compter sur presque 300 mètres d'eau sous la coque.


Le choc n’était pas violent, mais le bateau semblait complètement immobilisé et exécutait un mouvement de pivot autour du point fixe de mon étrave. De petits heurts réguliers sur la coque me confirmaient que j’étais accosté à quelque chose de lourd et que le léger clapot de la nuit m’y poussait. 


Manifestement l’étrave était prise dans quelque chose. J’ai enroulé à toute vitesse le triangle de voile qui me gênait, maintenant. Armé de ma lampe frontale et d’une gaffe pour pouvoir me dégager de l’épave, je suis allé à l’avant.


C’est à ce moment-là que je l’ai aperçu. Une petite chose étrange accrochée à ce qui ressemblait à un reste de toit. Un toit de bardeaux d’asphaltes, comme on n’en voit que très peu dans cette partie du monde. Le clapot venait jouer à la plage sur le bardeau noir, maintenant presque blanc de sel. Cette petite chose ressemblait vaguement à un être humain. 


J’ai rencontré sur mon chemin depuis quelques jours des cadavres, que j’ai signalés à la Croix Rouge, qui fait des mains et des pieds pour s’occuper des trop nombreux corps en décomposition à terre et des risques d’épidémie. Ils m’ont répondu poliment qu’ils en prenaient note, me questionnant sur certains détails qui leur permettraient de mettre sur une fiche des signes de reconnaissance quelconque qui suffiraient à une famille, des amis, des épouses pour savoir ce qu’il était advenu des disparus.


Mais les détails étaient presque toujours les mêmes : un corps monstrueusement gonflé et noir, à moitié bouffé par les requins ou les charognards du ciel. Et il y en avait beaucoup. Quand je voyais un essaim de goélands tournoyer et piailler au loin, je savais ce que cela pouvait signifier. 


Alors les détails à la Croix Rouge peu à peu se sont limités par la suite à une description approximative des vêtements, ceux qui en avaient, car les plus mal chanceux étaient souvent ceux qui étaient sur les plages au moment où les vagues ont frappé. Parfois un bracelet, une montre ou une chaîne de cou, quand c’était possible de m’approcher malgré la terrible puanteur dégagée par les corps. 


Je comprends mieux maintenant cette recherche que j'ai pu lire sur le phénomène de la décomposition du corps humain. Le livre portait pourtant sur un tout autre sujet. L’auteur faisait une étude sur la conservation des corps de grandes saintes comme Sainte Thérèse d’Avila. Des corps qu’on avait exhumés après de longs mois en terre, des années même. Il faisait ressortir leur état remarquable de conservation. L’auteur mettait l’accent sur l’odeur très agréable qui s’en dégageait. Une odeur de rose mélangée à d’autres essences, si je me souviens bien. Il avait appelé cela l’odeur de sainteté. J'en avais bien ri. 


Quand j’utilise moi-même cette expression, c’est dans un tout autre ordre d’idée. Mais ce qui me rappelle cela, c’est justement la comparaison qu’il faisait avec la décomposition naturelle de la chair. Il affirmait que le corps humain en décomposition exhalait à peu près les pires odeurs qui puissent exister. Une odeur si forte que des gens peuvent en perdre connaissance. Je peux donc constater moi-même sur place la véracité de ces dires. 


Depuis quelques jours, je me suis donc contenté de signaler les cadavres avec les données GPS correspondantes. Je sais maintenant qu’ils ne songent aucunement à effectuer des recherches sur ceux-là, en ayant déjà beaucoup trop sur les bras à terre, autour des îles et du continent. J'ai l’impression de n’être que le doigt qui fait avancer d’un cran la calculette des victimes. C’est idiot, mais je me sens quand même utile.  


Toutefois, pour le moment, il y avait là, au bout du rayon de ma lampe frontale un petit être humain, pas gonflé par les gaz de la mort, et qui ne puait pas. Enfin, qui ne dégageait pas l’odeur de la sainteté non plus. Car il sentait, oui. Oh oui qu’il sentait ! 


*  *  *


Il sentait le petit être humain, mais il était surtout en piteux état. Il était inconscient. Attaché à une sorte de cheminée métallique avec des menottes d’enfants, comme celles que l’on utilise dans les jeux de policiers. Il avait dû être un méchant dans l’histoire. Les méchants, c’est bien connu, on les attache à une cheminée sur le toit d’une maison. Puis on pousse la maison à l’eau pour qu’ils avouent leurs fautes. Et quand ils ont tout avoué, on les libère et on remet le toit sur la maison. Lui, on n’avait pas dû avoir le temps de replacer le toit sur la bonne maison. Il devait y avoir beaucoup de maisons sans toit à Bang Tao. Et beaucoup de gens sans toit ni murs.


Des menottes, ironiquement, qui lui avaient peut-être sauvé la vie. Si ce toit-là flottait après la tempête que j’avais essuyée deux jours plus tôt, c’est qu’il avait été construit par un spécialiste des toits flottants. 


Mais je n’arrive pas à croire qu’il ait pu passer pareille épreuve. J’imagine les montagnes d’eau s’affaisser sur lui. Je le vois disparaître sous chacune d’elles. Ses poignets étaient bleuis sous les menottes. Des coupures au front laissaient entendre que sa tête avait durement percuté sur la cheminée de tôle.


Ce qui faisait peine à voir au bout de ma lampe était son visage. Ses yeux étaient très gonflés par le sel et le soleil. La peau des joues et des épaules était pigmentée de cloques blanches et purulentes. Son pouls battait faiblement. J’ai écarté les menottes, puis l’ai soulevé doucement. Un faible gémissement, à peine perceptible, est sorti de sa bouche. 


– T’inquiète pas, on va arranger ça. Tu es en sécurité maintenant.


Je l’ai étendu dans la couchette du barreur, plus ombragée que les autres. Je l’ai déshabillé doucement. Ses vêtements étaient collés un peu partout sur sa peau, mais spécialement aux hanches et aux cuisses. Il avait dû se retenir de toutes ses forces à sa cheminée.   


J’ai cru bon de le ramener dehors sous le taud pour le faire tremper quelques minutes dans l’eau de mer. Il me fallait lui détacher de la peau ses vêtements afin de pouvoir le soigner. Je levais doucement les morceaux de tissus. Parfois je voyais un morceau de chair adhérer au coton. Le cœur me levait un peu. Il était heureusement inconscient. 


J’ai fait bouillir de l’eau. Ses vêtements enlevés, je me suis mis à le laver doucement. Il s’en tirera peut-être, si l’infection ne s’en mêle pas. Il ne souffre d’aucune fracture apparente. Mais son corps est criblé d’ecchymoses. Je n’avais aucune idée comment soigner les insolations, mais Paulo avait une pharmacie assez bien garnie contre les maux de la mer.  


Chacun de mes mouvements pour le changer de position lui arrachait un faible gémissement. Il était fiévreux. J’ai réussi à lui faire prendre un peu d’aspirine diluée dans de l’eau. Je l’ai enduit de la tête aux pieds d’une pommade d’eucalyptus qui semblait le rafraîchir. Sur ses yeux infectés et collés, j’ai cru bon, après le nettoyage à l’eau bouillie, leur mettre un peu d’onguent antibiotique.


Que fait-on avec un enfant qui semble complètement déshydraté ? J’ai lu quelque part qu’il faut éviter de trop le faire boire. Alors je me contente d’humecter ses lèvres gercées le plus souvent possible et de lui faire passer un peu d’eau par l’intermédiaire d’un compte-gouttes.


Il a dû passer de nombreux jours sur ce toit. Nous sommes le vingt-cinq janvier. Depuis le vingt-six décembre, il y a donc passé plus de trois semaines. C’est incroyable, il devrait être mort depuis plusieurs jours. Quelle force spéciale anime ce petit bout d’homme qui ne doit guère avoir plus de sept ou huit ans ? D’où tire-t-il pareil courage ? Pareille énergie ?


Moi qui me lamentais sur mon sort, je vois ici de la vraie souffrance. De la vraie misère. Celle que la mer charrie encore à plusieurs milles des côtes. Et je sais qu’à l’approche de l’île de Sumatra, ce sera bien pire encore. À la radio ondes courtes, on affirme que c’est là que le tsunami a frappé le plus durement.


Mais, pour le moment, la misère a pris les traits d’un petit bonhomme haut comme sept noix de coco, accroché à une cheminée sur un toit égaré au milieu de nulle part. Je souris malgré tout : je dois bien être le premier bateau au monde à s’échouer sur le toit d’une maison. 


La journée a passé sous voile réduite à surveiller les débris et à compter les corps. Quatre en tout. De moins en moins, à mesure que je m’éloigne de la côte malaisienne. Le vent de janvier semble vouloir s’établir pour de bon. Il s’agit des alizés du nord annoncés dans le guide. Je peux donc bénéficier de vents portants et d’une allure confortable pour traverser la mer d’Andaman.  


Au Québec, ce sont les vents d’ouest qui dominent en cette période de l’année. Je me demande ce qui se passe là-bas en mon absence. Neige-t-il, fait-il très froid ? Je m’ennuie un peu de mes skis. Du Massif de la Petite-Rivière-Saint-François. Des descentes vertigineuses. Remettre le présent à l’heure, oui, j’oubliais. J’oublie si souvent. Il faut toujours pousser les aiguilles en avant.


Quant au reste qui se pointe à portée de mémoire, je le repousse en fixant mon attention maintenant sur les flotteurs du tsunami, mais surtout sur le gamin du toit. C’est une partie de ma vie que je réussis à mettre entre les parenthèses du temps. Quand on fabrique le vin, il y a un moment pour le brassage mais un autre pour la décantation. Moi, maintenant, surtout depuis la tempête, je parie sur le temps pour décanter les événements de Noël qui m’ont tronçonné les deux jambes. Des liens étranges me lient à ce petit animal blessé du tsunami, en bas, dans le lit du barreur. Tous les deux, nous avons besoin de temps pour guérir nos brûlures.


...




ROUSKI


Qui se cache derrière ce pseudonyme ? J’ai fait des recherches. Je n’en suis pas certaine, mais tout me laisse croire qu’il s’agit d’un prisonnier qui s’ennuie et qui raconte des histoires afin de combler ses jours creux.


Il se contente de m’expédier ses romans par internet et ne me donne pas beaucoup d’indice. Ses livres sont remplis d’imagination débordante et cela m’intéresse de les présenter à mes lecteurs.


La bonté de ses personnages me fait douter qu’il soit un criminel, ou au contraire, il leur donne ce que lui n’a pas pu se donner à lui-même ; il se réhabilite à travers eux. Peut-être qu’un jour il voudra être reconnu, et à ce moment, je me ferai le plaisir de vous le présenter sous son vrai jour.


Entre-temps lisez-le, il en vaut la peine.


luca




« Un homme venu de loin »



Un trou noir ?

 

Une planète y étant engouffrée ?


Des gens pouvant y survivre ?


Mais comment ?


Suivez cette histoire sans précédent !




105 pages, 2 h 20 d’intrigue


GAÉLA


Nous sommes en l’an 400 sur la planète Gaéla. Cette planète est située dans un petit trou noir mais elle existe bel et bien, et ses habitants vivent dessus et non à l’intérieur comme plusieurs autres. Pourquoi ne vont-ils pas vivre ailleurs étant donné qu’ils sont dans le noir à l’année. Pas de soleil, pas de lune ni d’étoile, seul le noir profond demeure.  Évidemment ils sont inventifs et capables de survivre très bien.


Il y a 400 ans, un drame épouvantable s’est abattu sur eux. Ils étaient ingénieurs, chercheurs, docteurs, physiciens, peintres, boulangers, jardiniers, femmes au foyer et voilà qu’un jour ils se sont révoltés contre leur gouvernement. Ils étaient bons et travaillaient pour le mieux-être de leur pays. Ils cherchaient à le rendre beau, à favoriser les échanges avec les autres planètes et à créer un monde meilleur afin que les descendants puissent vivre dans une confiance mutuelle. Mais leur gouvernement n’entendait pas vivre de la même manière. L’oppression, la dégradation et l’extorsion faisaient partie de leurs plans. Une partie du peuple s’est rebellé et ils ont été jetés. Le dictateur désirait faire disparaître tous ces trouble-fête, mais ses sbires1 ont fomenté2 une façon encore plus cruelle de s’en débarrasser. L’un d’eux a proposé de les déporter sur Gaéla, une fois là-bas, ils ne pourraient plus jamais revenir, puisque Gaéla se trouvait dans un petit trou noir. « On y entre facilement mais on n’en sort jamais, » disait-il. L’idée plût au tyran et il ordonna qu’on conduise ces révoltés sur Gaéla.


Un immense vaisseau fut appareillé et on fit monter à bord, sous menace d’armes, tous ceux qui s’étaient révoltés. Des familles complètes se sont retrouvées à bord, totalement effrayées n’ayant jamais entendu parler d’un pareil complot. Les pilotes n’étaient que des supers poupées contrôlées à distance. Par contre, quelqu’un avait placé dans la soute de l’eau, des céréales, de la viande, des tentes et quelques outils. À peine de quoi tenir un mois. 


Les plus grands génies de la planète Mère, appelée Orky, se retrouvaient empilés dans ce vaisseau de la mort. Ils ont atterri sur cette planète noire un long moment après leur départ. Le vaisseau s’est posé pour ne plus jamais repartir.


À l’arrêt du vaisseau, les déportés ont risqué un œil par les hublots, tout était noir et sans vie. Cherchant à se localiser par les cartes de bord, ils ont vite compris où ils se trouvaient. Il y eut un moment de panique, les femmes et les enfants pleuraient et les hommes se désespéraient intérieurement. Ils venaient tous de comprendre l’horrible sort qu’on venait de leur jeter. Un téméraire retira la poupée-pilote et tenta de faire décoller l’appareil, en vain, la pression exercée par le trou noir était trop dense. Un autre tenta d’envoyer un signal, même chose, ils étaient cloués sur cette planète froide et hostile.


Entre-temps, sur la planète Mère, un homme qui n’avait osé défier l’autorité se coucha le soir de l’envolée et ne put dormir de toute la nuit. Sa sœur et ses deux enfants venaient d’être expatriés sur cette planète noire. C’était les tuer à petit feu. Ne pouvant supporter sa couardise, il se leva et se rendit au beau milieu de la nuit à son poste de communication et il envoya un S.O.S. aux Protecteurs des espaces sidéraux en leur donnant brièvement l’emplacement de la planète Gaéla et du terrible sort qui était réservé à ces pauvres gens. C’était également lui qui avait rempli la cale de différents effets. Comme il était Chef de l’astroport, il n’eut aucune difficulté à se procurer ce dont il croyait qu’ils auraient besoin.


Les Protecteurs étaient en réalité les policiers de l’espace, au moindre signalement de péril, ils étaient prêts à combattre. Très puissants et très bien formés, ils faisaient face, au nom de la justice interstellaire. Des crédits étaient prélevés sur chaque planète afin de les financer. Il s’agissait d’un petit groupe dévoué à la sauvegarde de l’humanité.


Après avoir reçu l’appel de détresse, ils se réunirent pour déterminer comment venir en aide à ces pauvres gens sans toutefois être happé par le trou noir. Ils mirent au point un vaisseau téléguidé et envoyèrent à ce petit groupe tout un équipement spécialisé afin qu’ils puissent se créer une vie malgré leur lourde solitude. « Les bougies » comme ils les appelaient, servaient à réchauffer mais leur véritable nom était des « cardas. » C’était tout à la fois un élément chauffant et éclairant, il suffisait de le rouler un moment pour qu’il ne s’éteigne pas. Ce gadget existait sur de nombreuses planètes et permettait aux gens qui vivaient dans des endroits très froids de survivre facilement.


Une nourriture très riche, sous forme de tablette faisait également partie de l’équipement. Ils en avaient mis en abondance. Puis, ils ont envoyé des armes au cas où il y aurait des attaques venues d’ailleurs. Avec l’aide des bougies, il leur serait possible de semer et de récolter pour leur alimentation à long terme, c’est pourquoi une grande quantité de bougies faisaient partie du lot ainsi que des semailles de toutes sortes. Des vêtements thermiques de toutes les tailles furent rapidement empaquetés. Des instructions très détaillées accompagnaient tout l’équipement. Ils se sont fait connaître en déclinant le nom de leur groupe et en soulignant qu’à différentes occasions ils enverraient du nouvel équipement. Et finalement en leur souhaitant bonne chance malgré tout, et leur promettant qu’ils ne les laisseraient jamais tomber.


C’est à partir de ce moment que les exilés ont retroussé leurs manches et ont commencé une vie nouvelle sur cette horrible planète. Ils ont bâti des maisons, construit des routes, créé des soins d’urgence, fabriqué des instruments, ensemencé la terre réchauffée par les bougies, ont pavé des rues, organisé un théâtre, ouvert une école pour les enfants en écrivant eux-mêmes les leçons. Les parents étant devenus professeurs. Beaucoup d’écrits ont été produits par les différents spécialistes pour que les descendants puissent comprendre pourquoi ils étaient là. L’histoire complète du drame a été dûment racontée par un écrivain et un peu plus tard par d’autres personnes et l’aide des Protecteurs y était également inscrite. Vers la centième année, plus rien n’a été écrit, pourquoi ? Nul ne le sait. C’était comme si la vie sur Gaéla s’était arrêtée. Aucun écrit, aucun changement.



QUATRE CENTS ANS PLUS TARD


Quatre cents ans plus tard, presque tous avaient oublié l’origine de leur vie sur Gaéla. Ils y vivaient, point. C’était des hommes et se comportaient comme tels même si une épaisse et courte fourrure recouvrait maintenant leur corps de la tête aux pieds. Seuls les hommes portaient un pagne tissé, prélevé de la fourrure des décédés. Cet isolant les protégeait merveilleusement bien, c’était comme s’ils vivaient à l’intérieur d’eux-mêmes. Ils avaient des rues, des parcs pour les enfants, des magasins, bref tout ce qui permettait aux humains de vivre.




« MIRANDA »


Les Protecteurs vivent sur la planète Miranda. Ils ne sont pas nombreux pour aider les gens en difficulté.


Suivez leurs captivantes histoires à travers les galaxies et découvrez des personnages tout aussi surprenants les uns que les autres.



183 pages, 3 heures d’aventures


LA FAMILLE



C’est Bin qui les accueillit à leur arrivée. Heureux père, il les emmena dans sa maison. C’était une belle maison, très grande, elle abritait sa femme et ses trois enfants. À l’étage se trouvait quatre chambres à coucher et deux salles de confort complètes. Les murs et les planchers étaient faits de pierre ; une pierre blanche poreuse, légère et lumineuse. Les pierres du sol était polies, douces et chaudes. Toute la maison en était recouverte. Des œuvres d’art pendaient aux murs. Bin les avait achetées sur différentes planètes où il avait travaillé ou simplement visité. L’harmonie du décor donnait l’impression d’une maison vivante et saine. Les couleurs parsemées ici et là étaient posées avec goût sans alourdir le champ visuel. De très jolis meubles regroupés dans les différentes pièces, posés sur des tapis qui étaient de véritables chefs-d’œuvre.


Bin était très fier de son intérieur et ne manquait pas de souligner la rareté de certains artéfacts. Il était heureux et vivait dans une maison heureuse. Il présenta sa femme à Naïa. Elle n’était pas native de Miranda mais venait d’une planète éloignée qui se nommait Urzol. Hérancia était grande et élancée malgré sa grossesse récente, son corps souple, ses gestes généreux, son sourire facile la rendait belle malgré la différence de ses traits. De son front très large se glissait un visage terminé en pointe. Un tout petit nez surmonté de deux très grands yeux azur lui donnait ce charme qui la caractérisait, en plus une bouche vermeille qui souriait beaucoup. Naïa se sentit impressionnée par cette grande dame. Les deux petites filles ressemblaient à leur mère, c’est plutôt le nouveau-né qui avait pris les traits de Bin. Les deux fillettes, l’une âgée de cinq ans et l’autre de trois ne cessaient de tourner autour de Naïa qui les étonnait. Elles s’étaient habituées à voir leur oncle Mock sans femme et elles tentaient de capter son attention de toutes les manières possibles. Il leur dit :


– Naïa sera ma femme, je suis allé la chercher sur Orky, elle fera le même travail que votre père et moi. Je vous demande de l’aimer autant que vous m’aimez. Est-ce possible, les filles ?


Les deux petites se regardèrent un moment, la plus jeune, très hardie lui répondit :


– Laisse-nous le temps de voir, ensuite on te le dira si on l’aime autant que toi.


– Bravo, c’est une excellente décision, lui dit Mock sans rire.


Après s’être repu d’un délicieux repas, Mock invita Naïa à se rendre chez lui. Tout en marchant, il lui dit :


– Ma maison n’est pas aussi belle que celle de Bin, je n’en voyais pas l’utilité, mais avec ton aide nous la rendrons plus acceptable. Je n’habite pas très loin, c’est dans le même oasis. Vois-tu, il y a des oasis à différents endroits, le reste n’est que sable mais à l’intérieur de ces endroits, la fraîcheur y est agréable. Comme tu peux voir, il y a des arbres, des fleurs, de l’eau, des oiseaux, bref tout ce qu’il nous faut pour se sentir bien. Tu vois là-bas, la petite maison bleue ? Eh bien, c’est ma demeure. Elle est en pierre comme toutes les autres, c’est le matériau le plus répandu sur Miranda et le moins coûteux. Nous sommes tous des Protecteurs mais il n’y a pas que des Protecteurs et leur famille qui vivent ici, il y a également des chercheurs, des enseignants, des techniciens, des laborantins, des mécaniciens, bref, des spécialistes de toutes sortes. Même si notre planète est toute petite, elle recèle d’innombrables avancées techniques. Nous avons dans le désert, des kilomètres de centres de recherche, d’ateliers de fabrication de vaisseaux, de centres météorologiques et j’en passe. C’est une ruche qui bourdonne jour et nuit. La plupart des gens viennent travailler ici mais habitent ailleurs sur des planètes différentes. Les hommes sont donc très différents par leurs traits et leurs caractères. Nous nous entendons bien, l’harmonie règne, c’est obligatoire étant donné que nous sommes tous là pour protéger les gens, c’est pourquoi je te dis que nous sommes tous des Protecteurs. Nous voilà arrivés. Naïa, je te présente ta nouvelle demeure !


– Mais, c’est très joli ! À t’entendre c’est comme si tu habitais un taudis.


– Je suis content que cela te plaise, viens voir, tu auras une belle surprise, j’ai fait aménager une très jolie chambre à coucher, je ne l’ai pas encore vue.


Ils montèrent à l’étage et Mock ouvrit une des portes. À sa grande surprise, il vit une chambre décorée comme pour une princesse. Des voiles autour du lit, une couette toute en dentelle, des tables recouvertes de tulle, bref, une chambre de poupée. En voyant cela, Naïa pouffa et Mock s’exclama :


– Quelle horreur ! Par les dieux, ce n’était pas ce que je désirais !


Prise d’un fou rire, Naïa fut incapable de parler. Finalement elle se calma et dit :


– Je te promets de la convertir moi-même en chambre d’adulte.


– Je suis désolé, je ne m’attendais pas à cette surprise.


...





« SOS Terre »   


    Que se passe-t-il sur la Terre après la grande catastrophe ?  Quelles décisions les gens prendront-ils pour leur futur ? Quels pièges risquent-ils de trouver dans le monde intergalactique ? Existe-t-il des enseignements qui pourraient leur faire retrouver leur merveilleuse puissance oubliée ?


    Ce roman est une bombe et il se déroule à la vitesse d'une étoile filante. Savourez-le ! Cinq heures de plaisir inoubliable !



350 pages, 4 h 50 d’aventures


    LES PROTECTEURS


    Le lendemain, alors que le soleil allait bientôt disparaître et avec Frédéric qui nous avait rejoint, nous partons vers le rendez-vous.


    Une fois sur place, il y a là des millions d'esprits de toutes vibrations : certains agités, d'autres apeurés, d'autres calmes et il y en a même qui rigolent. Cela ressemble à une fête, sauf qu'aucune canette de bière ne jonche le sol de l'Île Sainte-Hélène. − C'est un îlot de fraîcheur aux abords de Montréal. − Comme personne n'habite l'île, l'idée de recevoir les êtres ici, était d'éloigner les plus émotifs du spectacle des villes putrides. Les gens parlent entre eux de leurs malheurs et de leurs disparus.


    Soudain, une vibration très puissante, et en même temps, réconfortante s'adresse à chacun de nous. Peu à peu nous percevons une forme de corps tout à fait translucide. C'est un protecteur qui nous parle.


    Les gens s'extasient devant lui. Ils croient que c'est un ange.


    − Mes amis, je ne suis pas un ange venu du ciel et ce n'est pas Dieu qui m'envoie. Je ne suis pas d'ici et mon rôle en est un de protecteur. Dans le sens où vous l'entendez, je ne suis pas un homme terrestre. Je m'explique : je veux dire que je n'ai pas de corps solide, visible et que je n'en ai jamais eu. Vous percevez ma forme translucide, c'est tout.


    Par contre, je vous ressemble en ce sens que je suis un être comme vous. Si je suis plus puissant, c'est que j'ai plus d'expérience à vivre sans corps physique.


    Dans la foule, personne ne souffle mot. Chacun écoute ce qui suit :


    − Nous avons appris la terrible catastrophe qui s'est abattue sur votre planète il y a maintenant quatre jours. Ayant reçu l'ordre de vous venir en aide, nous sommes arrivés immédiatement pour porter secours à ceux qui, trop accablés ne pouvaient prendre contact. Ils ont tous été rassemblés en un lieu précis. Vous, les communicants, vous pourrez les retrouver dans peu de temps.


    Cette bonne nouvelle réjouit et détend la foule. Le protecteur reprend :


    − Notre rôle est de protéger les planètes en lutte contre toutes sortes de difficultés. Nous habitons les espaces intersidéraux et nous sommes très nombreux à faire le guet.


    La catastrophe, qui vient de se produire ici, n'a pas été réellement causée par les Américains. Un physicien nucléaire des États-Unis a mis au point une bombe extrêmement puissante, et cette bombe avait le pouvoir de retirer la vie à tous les organismes vivants. Cet homme n'avait nullement l'intention de se servir de sa découverte, ni son gouvernement d'ailleurs.


    Autre chose, peut-être n'en êtes-vous pas conscients, mais d'autres endroits sont habités par les hommes.


    À cette nouvelle, un long murmure se fait entendre.


    − C'est rigoureusement vrai. Sur une lointaine planète, habite un petit groupe d'hommes très mauvais, des destructeurs de l'humanité. Leur minuscule habitat se nomme : « Déclic » et abrite les prisonniers de l'univers. Quelques-uns viennent de la Terre.


    À notre grande douleur, l'un d'eux a pu s'échapper. Profitant de son évasion, il s'est attaqué à vous, malheureux peuple de la Terre ! Le prisonnier, lui-même étant un grand savant, s'est introduit dans le corps du professeur américain et a trafiqué la formule de la bombe de manière à ce que seuls les hommes périssent. 





« Au Centre de la Terre »


Les Goursoufs sont des monstres au coeur tendre qui vivent au coeur même de notre planète, dans son Centre.


Suivez les aventures de ce jeune homme qui se retrouvera lui aussi et bien malgré lui, au Centre de la Terre. Différents personnages auront une grande influence sur lui. Parmi ceux-ci, un personnage fabuleux, au caractère enjoué, foudroyant, limpide, exaspérant qui ne tient compte d’aucune règle établie.


Suivez cette histoire pleine de rebondissements, vous serez captivés du début à la fin.



260 pages, 3 h 45 d’aventure


VERS LE CENTRE


    Ils descendent maintenant depuis une heure. Daniel est maussade. Marc lui annonce que bientôt il verrait une fosse abyssale.


– Nous sommes à onze mille mètres. À l’aide de la coquille, tu pourras voir les quelques rares espèces qui habitent ces grands fonds.


   Arrivé sur place, Marc s’exclame :


– Tu es chanceux, nous pouvons voir une araignée ! Tu t’imagines, elle vit dans les plus grandes profondeurs au monde !


– Je croyais qu’il y avait des monstres dans les grandes profondeurs ?


– Non, la pression est si grande que très peu d’espèces peuvent survivre. Si tu veux voir des monstres, tu auras l’occasion d’en découvrir dans le Centre.


– Dans le Centre ? C’est dangereux alors de vivre au Centre !


– Non, il n’y en a pas partout. Ils se tiennent dans les mares boueuses au fond des forêts ou dans des cavernes profondes et glacées.


    Daniel hoche la tête. Changeant de sujet, il demande :


– Comment avez-vous fait pour placer ce verre pour que l’on puisse voir le fond de la mer ? Ne devrait-il pas éclaté sous une telle pression ?


– Sois sans crainte, cette plaque transparente est naturelle et doit s’y trouver depuis des siècles.


– Comment se fait-il que la chaleur soit tolérable dans ce couloir ? C’est bien connu que le Centre de la Terre est en fusion !


– Il y a beaucoup de choses que les hommes de la Terre ignorent. Cela n’empêche pas les structures naturelles d’être ce qu’elles sont !


    Soudain, Daniel remarque une évidence qui, jusqu’ici, ne l’avait pas frappé.


– Est-ce que ces marches sont également naturelles ?


    Marc et son père se regardent en souriant.


– Non, c’est notre petite contribution personnelle.


– Quoi ! Vous avez taillé sept mille kilomètres de marches ? demande Daniel abasourdi.


– Oui, répond Pitre, mais nous ne les avons pas fabriquées avec un ciseau. Nous les avons taillées avec les coquilles. Elles agissent un peu à la manière d’un laser. Elles peuvent découper n’importe quel matériau très facilement.  


– D’où viennent ces coquilles ?


– De la fournaise. Il s’en échappe des fragments qui tombent dans la mer glaciale et qui se solidifient à son contact.


– Y en a-t-il beaucoup ?


– Non, la fournaise n’est pas très généreuse dans sa puissance. C’est peut-être mieux ainsi.


– Dans ce cas, pourquoi les Uquiris qui veulent tant sortir, ne se servent-ils pas de la coquille ?


– Parce qu’ils n’en possèdent pas. Nous la leur interdisons, c’est une arme trop dangereuse pour ces irréfléchis !


§§§


    Pitre, Marc et Daniel descendent toujours. Les deux garçons sont devenus très amis. Marc, sous son corps monstrueux, est un jeune homme franc, honnête, plein d’enthousiasme. Il voue une affection particulière à Pitre qui ne manque pas une occasion de l’amener avec lui lorsqu’il doit réparer le couloir ou les abris. Étant le plus jeune, tous les Goursoufs l’aiment et lui enseignent leur savoir. Malgré ses dix ans passés au Centre, il garde un souvenir assez précis de sa petite enfance passée sur Terre. Il raconte à Daniel :


– J’avais un ami qui s’appelait Urius. Comme on s’amusait tous les deux ! Il n’y avait pas de plaisir que l’on se refusait.


– Lorsque tu remonteras, tu pourras certainement retrouver ton ami ! lui répond Daniel.


– Non, soupire Marc, il était le fils du professeur Atlos, il est mort maintenant.


– Oh, je ne savais pas.


– Ce n’est pas grave, lorsque j’aurai retrouvé mon apparence humaine, je me ferai d’autres amis. Il y a toi, tu es le seul garçon de mon âge au Centre. La reproduction est impossible, c’est pourquoi il est si important de trouver le secret.


– Les Uquiris ne peuvent-ils pas se reproduire ?


– Non, il n’y a que des mâles, explique Marc en riant. Seuls les autochtones le peuvent.

...




« Les Mutants »


L’action se déroule sur la planète Solaris où tout a été cristallisé par l’effet prolongé des gaz, ce qui la rend très belle. Des expériences hors du commun sont effectuées dans des laboratoires ultra-modernes. Un mutant essaiera de sauver les victimes de ces expériences.


    Ce récit d’action nous fera comprendre l’origine de ce qui est arrivé dans « Le Nid de l’Aigle » puis dans « Les Fils du Verseau ». On y reconnaîtra les mêmes acteurs mais sous différents noms. Chacune de ces histoires est unique, tant par les lieux, l’époque et les évènements toujours plus captivants les uns que les autres ; elles sont donc complètes par elles-mêmes.


    Beaucoup d’actions et d’émotions sont au rendez-vous.



252 pages, 3 h 20 de récit touchant


...


Au moment de la dernière présentation, une bête haute de trois mètres, terrorisée, se présenta dans l’arène. C’était une sorte d’homme terriblement déformé, au visage poilu et au nez mobile, telle une courte trompe se balançant au milieu de cette face quasi humaine. De Bruna expliqua :


– Nous ne savons pas à quoi cette bête ressemblait avant qu’elle devienne mutante. Aucun ordinateur n’a pu nous donner une autre réponse que « Homo ».


Une longue exclamation parvint de la foule.


– Nous savons, continua De Bruna, que ce n’est pas vrai, et qu’il s’agit bel et bien d’une bête, mais que la complexité de sa déformation ne nous a pas permis de retrouver ce qui la compose de façon absolue.


On pense qu’il peut s’agir d’un murutt – une sorte d’ours qui marche toujours debout – qui venait de manger un carochapiro – une sorte d’animal à fourrure grise ayant un nez en forme de trompe – et qui aurait subi une transformation génétique instantanée lors de l’arrosage du gaz de la Reine Bleue.


Nous l’avons trouvée sur Solaris, elle était toute seule et en mauvaise santé. Nous l’avons soignée et remise sur pieds. Pour les spectacles, je dois la droguer à cause de sa puissance. Elle résiste aux armes les plus sophistiquées et possède une facilité étonnante à régénérer ses parties blessées. C’est la plus rusée de toutes celles que je possède, elle est la plus intelligente bête mutante.


Depuis qu’elle habite à l’Animalier, elle n’est plus affamée donc moins dangereuse. Elle ne respecte que les barreaux électroniques : partout où nous l’avons placée, au préalable, elle a pu s’enfuir. À elle seule, elle requiert une incroyable quantité d’énergie, seulement pour la garder.


Elle coûte à l’empire dix crédits par jour – ce qui représente environ milles dollars américains – et pour chaque spectacle, environ cent crédits. Inutile de vous dire que nous en prenons grand soin. Elle est si sauvage qu’un homme ne peut l’approcher, elle compte déjà à son palmarès, vingt hommes tués. Nous ne croyons pas qu’il en existe d’autres, mais si jamais vous avez l’occasion d’aller sur Solaris et que vous en rencontriez une, sachez que vous pouvez l’endormir au gaz. Ne vous servez jamais d’une autre arme, vous seriez mis en pièces. Elle ne vous mangera pas, elle vous broiera !


Nous pensons que l’ordinateur a cru que c’était un homme parce que cette bête émet des sons articulés qui ressemblent à un langage humain. Après analyse, il n’en fut rien.


Maintenant, je vais la faire parler. Je vais lui envoyer un rayon sur sa trompe et cela la mettra en colère, ce n’est qu’à ce moment qu’elle parle. Regardez bien.


De Bruna s’exécuta. Visiblement, la bête semblait vouloir s’échapper d’un rayon qu’elle supportait mal. Cette trompe, très sensible, dansait dans tous les sens. Elle se mit à courir dans l’espace qui lui permettait de bouger et se frappait sans cesse contre cette clôture invisible.


Pas une seule fois, elle ne fit mine de vouloir attaquer son assaillant. Sa démarche et sa course étaient impressionnantes de ressemblance avec celles de l’homme. Sa façon de se protéger avec ses bras et ses mains et son langage inconnu qui semblait demander grâce, causa une profonde impression dans la foule attentive.


Karim regardait cette pauvre créature effrayée et totalement incapable de se défendre. Il se mit à crier en mots saccadés :


– Assez ! Assez ! Assez !


Les gens autour de lui scandèrent eux aussi. À la vitesse de l’éclair, tous les spectateurs criaient à De Bruna de cesser cette torture.


Nathan tira son frère par la manche en lui montrant la bête.


– As-tu vu qu’elle t’a regardé lorsque tu as crié ?


– Oui, elle me regarde encore ! Cette bête a compris ce que je disais !


De Bruna arrêta son jet en disant :


– C’est votre spectacle, j’arrête donc ! Nous allons faire entrer un uccrus, et notre monstre, que nous appelons le homo, devra se battre contre cette terrible créature.

...


Karim se leva, descendit les gradins et s’approcha du homo. Il voulait que la bête le voit mieux. Dès qu’il fut tout près, le homo le regarda avec intérêt. Karim se laissa examiner et lui dit :


– Je ne crois pas que tu sois aussi monstrueux qu’on le dit, moi je t’aime bien !


Le homo laissa tomber le sac sanguinolent, regarda Karim et lui sourit.


*******


Une fois dehors, les trois amis ne parlèrent que du homo qui les avait tant impressionnés.


– Je suis sûr que cette bête m’a compris, elle m’a souri, c’est vrai, je l’ai vu ! Elle est très intelligente et surtout mal comprise. Je sens que De Bruna la maltraite et qu’il surfait sa réputation de bête violente.

...




« Le Nid de l’Aigle »


Quel drame se cache dans un si magnifique décor ? Voyez comment il est possible d’anéantir un génie. Qu’en adviendra-t-il ?


D’où peut provenir l’amour, l’amitié ou encore, si peu d’affinité entre des personnes ? Vous le découvrirez sans doute.


Une histoire captivante du début à la fin.



322 pages, 4 h 45 de plaisir


La vie à la montagne

...


Très vite, Rom devint adroit et fort. Après quelques années seulement, ce travail l’ennuyait considérablement. Pour lui, c’était toujours la même chose, la même routine : des chevaux à ferrer, des barres à redresser, des étriers à forger.


Un jour où le père était particulièrement fier de lui, le fils en profita pour lui suggérer d’ajouter un autre métier au sien.


– Que dirais-tu si on fabriquait des selles ? Je pourrais apprendre à travailler le cuir et les formes, ainsi on pourrait doubler les revenus.


– Je ne connais personne ici qui sache faire ce métier, dit le père intéressé. Il y a si peu d’habitants qui viennent dans les montagnes que nous ne ferions pas de revenus avec cette idée.


– Je sais, papa, je ne parlais pas de travailler pour les montagnards...


Avant de continuer, il s’arrêta pour réfléchir, il ne se souvenait que trop de la réaction violente de ses parents lorsqu’il osa parler de la ville la dernière fois.


Il décida de sourire et demanda à son père de ne plus penser à ce qu’il venait de dire.


– De toute façon, mon idée n’est pas bonne, tu as raison, faire des selles pour les vendre à la ville est une pensée stupide !


– Oui, dit le père, un peu surpris de la phrase de Rom, tu as sûrement raison ! Ouais, ajouta-t-il en se frottant le menton, faire des selles pour les vendre à la ville !


Connais-tu quelqu’un qui sache fabriquer des selles ?


– Moi ? Non, c’est à la ville qu’on apprend ce métier. Et moi, je ne veux pas y aller, je préfère les montagnes.


Tous deux se remirent au travail et aucun des deux ne parla à l’autre de l’idée qui faisait son chemin.


« Nous pourrions augmenter nos revenus, se disait Godefroy, Rom est fort intelligent et très habile de ses mains. Ici, le cuir ne manque pas. »


Tout en réfléchissant, il regardait son fils qui besognait dur.


« Il est maintenant un vrai montagnard et ne pense plus aux études depuis longtemps, je ne crois pas qu’il y ait un gros risque maintenant. C’est dommage de l’empêcher d’apprendre, il est si capable ! Moi, je peux tenir la forge tout seul. Il me faut en discuter avec Mayda. »


Rom épiait son père. Il le voyait songeur et cela lui donna de l’espoir. « Mon idée lui plaît, j’en suis sûr. Si seulement je pouvais descendre à la ville ! »


*******


Rom avait l’habitude, après le repas du soir, de faire une longue promenade solitaire dans la montagne. Ce soir-là il était heureux, il savait que son père parlerait avec sa mère. Il s’assit à son endroit préféré et regarda au loin les majestueuses montagnes qui rivalisaient sans cesse pour obtenir, sur leur pic, l’effet produit par les rayons du soleil qui les paraient, en rusant d’élégance dans l’harmonisation de leurs couleurs.


C’était l’heure heureuse de Rom. Il écrivait des poèmes aux montagnes et les leur lisait. Au moment de leur départ, il avait réussi à cacher un petit manuel qui apprenait l’art d’écrire les mots et les phrases. Il le connaissait par coeur. Tout ce que ce gamin écrivait n’était que beauté et équilibre. Il désirait ardemment posséder un autre manuel pour apprendre des nouveaux mots et un nouveau style.

...






« Les Fils du Verseau »


De la déchéance autour de nous ? Pourra-t-on s’en sortir ? Comment les Fils du Verseau s’y prennent-ils ? Comment ont-ils développé leur puissance ? Et comment cela peut-il affecter chacun d’entre nous ?


Suivez leurs péripéties dans les différents pays, vous y gagnerez !


290 pages, 4 h 20 de surprise


Prologue


    Essoufflés, vidés et inconscients, les habitants de la planète Terre atteignirent l’an deux mille.


    Cette nouvelle ère, tant louangée par les prophètes de l’antiquité, s’était accrochée comme un boulet aux pieds des Terriens. Les prophètes avaient promis joie, bonheur et prospérité. Ils avaient promis la sagesse, l’harmonie dans une ère de douceur où coulerait le lait et le miel et pourtant sur cette pauvre planète, seules les drogues, la pollution et l’irresponsabilité y régnaient.


    Plus personne ne vivait sans « aspirine » qui était là abondante, pour aider à passer la grippe, déterminée et prévue par les vendeurs médicaux en mal d’argent. Plus personne ne s’opposait aux « spécialistes de la santé » qui s’insinuaient, par des publicités mensongères, dans les recoins du mental humain, obligeant l’homme à croire qu’il n’y pouvait rien : que la maladie devait exister et qu’il devait la subir. Ainsi convaincus, les gens se faisaient prescrire des drogues de plus en plus « merveilleuses » qui leur aidaient à traverser leur misérable petite incarnation.

...


Le Dr Shruler


    Bob et son père mangeaient dans une salle à dîner intime de leur demeure. Consultant sa montre, Roch Thorncliff dit impatient :


– Ta mère n’est pas descendue. C’est ennuyeux, cette femme me cause sans cesse des ennuis !


    Rapprochant son consommé vers lui, Bob l’informa :


– Je l’ai vue tout à l’heure et elle ne m’a pas paru en très grande forme.


– Je paie des fortunes pour la faire soigner et elle ne s’améliore jamais. J’ai d’ailleurs l’intention de la faire hospitaliser. Le Dr Shruler prétend qu’un nouveau traitement, récemment mis au point, réussirait à la faire fonctionner. À propos, as-tu lu son exposé sur le comportement des masses ?


– Oui, en entier.


– C’est une oeuvre remarquable ! Il a trouvé et expérimenté des méthodes efficaces d’obéissance sans aucune douleur physique. Je ne supporte pas que l’on maltraite les gens physiquement, c’est barbare et cela fait des révoltés. Je trouve ce Dr Shruler tout simplement génial !


– Avons-nous lu le même ouvrage, père ? Il me semble qu’il ait trouvé le moyen d’abrutir l’homme par des pièges beaucoup plus dangereux que le fouet ?


– Je continue à dire qu’il est un génie ! Je lui ai réservé une aile complète dans mon institut de recherche. De grandes sommités se joindront à lui et j’agrandirai mon pouvoir grâce à eux. Lorsque je mourrai, ta puissance sera sans égal, mon fils !


– J’y compte bien ! C’est un point que nous partageons avec la même volonté de fer.


    Rock Thorncliff se détendit. Il aimait entendre son rejeton parler de la sorte. Plus posément, il lui proposa :


– Avant la cérémonie, si tu le veux bien, nous irons visiter le département de Shruler. Il m’a promis de me faire voir quelque chose d’assez inusité.


– Volontiers, je t’accompagnerai, cela m’intéresse d’autant plus qu’à mon retour, j’ai l’intention de prendre la direction de la santé et des communications.


– Nous sommes bien d’accord sur ce point, répondit le père.


    Soulagé, Bob sourit. Il venait de recevoir la réponse à sa question posée plus tôt dans la matinée.


– Père, accepterais-tu de laisser maman venir avec moi en Angleterre ? Il me semble que cela lui aiderait à récupérer.


– Tu n’y penses pas ! Ta mère a un rôle à tenir, et pas plus que moi, elle ne peut s’y soustraire. Lorsqu’on se tient au sommet de l’Amérique on ne peut diminuer sa vigilance. Un jour tu comprendras cela toi aussi.


– En ce qui te concerne, je comprends très bien, mais maman n’a rien à faire dans ce jeu...


– Ce n’est pas un jeu ! Y penses-tu, je suis au sommet du monde ! Il ne se trouve pas homme plus puissant que moi ! J’ai tout transformé, il n’existe maintenant que des multinationales, aucune entreprise privée n’a survécu !


    S’emballant encore un peu plus :


– Je dirige absolument tout : les matières premières, les produits finis, la consommation, le grand monde de la santé et même les Églises ! Personne n’a encore réussi à régner en Maître absolu sur un si grand pays !


Tu connaîtras ton heure de gloire, mon fils, j’ai bâti non seulement un Empire mais un Monde ! Tu apprendras à maintenir l’ordre avec une main de fer pour éviter de te faire mordre par les serpents venimeux qui rampent dans ces hautes sphères. Tu sauras voir s’il faut les éliminer ou les asservir. Je t’apprendrai tout cela pour que mon nom se perpétue à jamais !


    Bob regarda ce despote sans coeur qui écrasait à lui seul des milliards de personnes pour le seul compte de sa grandeur.


– Je deviendrai un homme encore plus puissant que toi et ma puissance affectera non seulement l’Amérique mais tous les pays du monde. Non, père, le nom des Thorncliff ne sera jamais oublié, il marquera l’ère du Verseau d’une indélébile signature !


– J’aime t’entendre parler de la sorte, j’en frémis de plaisir. J’ai une telle confiance en toi que tu ne me décevras pas, de cela j’en suis sûr.


– Tu as raison d’espérer. Si tu vis assez longtemps, tu verras changer la face du monde sous mon influence.


    Bob changea immédiatement d’attitude pour reprendre calmement :


– Écoute, si tu as l’intention de faire hospitaliser maman, pourquoi ne consentirais-tu pas que je l’amène avec moi ? Un séjour en Angleterre ne pourrait que lui être salutaire !


– Je n’aime pas tellement l’idée de la savoir loin. Je me suis habitué à elle. C’est important pour moi qu’elle soit là au moment où j’en ai besoin. Elle ne m’a jamais trahi, elle m’obéit respectueusement. Elle n’est pas de ces femmes qui posent toujours des questions. En plus, elle sait se tenir et elle connaît tout le monde. Je peux me fier sur elle pour me remplacer n’importe quel temps.


Non, Bob, à bien y réfléchir, tu devras te passer de cette fantaisie. Elle ne sera pas hospitalisée bien longtemps, le Dr Shruler me l’a promis.


– Tu ne le sais peut-être pas encore, mais moi aussi, j’ai l’intention tout aussi déterminée que la tienne de l’amener avec moi, ajouta Bob en regardant son père droit dans les yeux.


– Tu oserais t’interposer devant ma volonté ? demanda-t-il en fixant Bob.


– Certainement ! Personne ne soumet un Thorncliff, pas même toi ! Je te dis que j’amènerai ma mère, moi aussi j’ai besoin d’elle.


    Bob soutint sans difficulté le regard d’aigle de son père. Jamais il ne l’avait craint. Roch Thorncliff céda.


– Tu m’as toujours tenu tête. Tu es très fort, Bob, et j’apprécie cette qualité. Soit, ta mère ira avec toi pour six mois.


– Non, père, elle demeurera auprès de moi tout le temps de mes études.


– Entendu, elle restera. Compte-toi chanceux, tu es la seule personne à qui je permets de s’opposer à moi.


– Un homme aussi puissant que toi a besoin de quelqu’un qui sache lui tenir tête, sinon il s’affaiblirait !


    Esquissant un sourire retenu, le vieil Aigle regarda à nouveau sa montre et dit :


– Il est l’heure de se rendre à l’hôpital. Tu verras comme il est beau ! Je l’ai entièrement payé, il est à moi seul !


– Allons-y, je brûle d’envie d’admirer ton chef-d’oeuvre !


*******


    Ils déambulèrent dans les couloirs de l’établissement neuf. Bob, vivement intéressé, regardait partout. Soudain il demanda :


– Comment les malades pourront-ils se payer un séjour ici ? Tout y est tellement luxueux !


– Cet hôpital n’est pas pour le bas peuple, il ne servira qu’à soigner les gens bien nantis. Sache que je n’investis jamais à fonds perdus. Les gens paieront une fortune pour venir ici. Ils jouiront des soins des plus grands spécialistes. Viens par ici, regarde de ce côté, c’est la cure de rajeunissement. L’hôpital disposera même d’hôtesses accommodantes pour les vieux fous qui espéreront retrouver leur beauté.


    Bob grimaça et du regard enveloppa tout ce luxe outrageant. En riant il lui dit :


– Celui qui sera malade ici ne voudra jamais guérir de peur de quitter ces lieux !

...





« Rachel le créateur »


Science-fiction ou réalité, le fait de vivre sous un dôme ?  Une planète verte où il fait bon vivre ? Des Créateurs ?  Existent-ils vraiment ?    


    Suivez les aventures de Rachel et de sa famille.


    Chose certaine, vous ne voudrez plus vous en détacher !



240 pages, 3 h 50 de récit passionnant


La méchante Sarah


    La vie continua sur la petite planète Verte. Les hommes peinèrent en travaillant d’arrache-pied afin de rencontrer les quotas. Jacob avait organisé les horaires pour que son peuple puisse jouir le plus possible de leurs loisirs et fit tout ce qu’il put afin que leur planète ne soit pas taxée. Il leur expliqua que les taxes sont perçues par ceux qui ne donnent rien en échange et qu’elles sont une forme d’esclavage. Il valait mieux travailler dur que d’être soumis.


    Rachel n’avait plus une minute à elle. Ses nouveau-nés étaient moins résistants du fait qu’elle n’avait plus autant de temps à leur consacrer. Ils mouraient souvent en groupe. L’affinité manquait, elle n’avait plus le temps de doser son affection et de les encourager à vivre.


    Sous la tension, les disputes éclatèrent. Sarah, qui ne foutait rien, monopolisait l’attention de son père et tentait de l’éloigner de sa mère. Des bruits couraient que Gabriel voyait la fille d’un ouvrier en cachette. Sarah avait distillé un peu de poison ici et là.


    En entrant dans la maternité, elle trouva sa mère effondrée.


− Pourquoi pleures-tu, maman ? lui demanda gentiment Sarah.


Pourquoi est-ce que Gabriel me fait ça à moi ? Je travaille tant que je suis lasse le soir venu. Il devrait comprendre et m’aimer davantage au lieu de…


    Devenue soudainement froide comme glace, Sarah lui dit :


− Et toi, tu devais le comprendre aussi. Il ne fait pas partie de la classe des ouvriers. C’est un Créateur complètement obnubilé par toi. Tu l’étouffes avec tes exigences. Il ne peut plus rien créer de pur.


Sarah ! Comment oses-tu ?


− Regarde-toi, est-ce que tu t’es vu dans une glace ? Tu es lourde et vieille, tu n’as plus d’attraits pour lui. Regarde tes mains toutes gonflées et tes ongles couleur terre.


    Rachel regarda alternativement ses mains et sa fille. Tristement elle lui demanda :


Pourquoi me détestes-tu autant, Sarah ?


    Dans un élan de sincérité, elle répliqua :


− Je ne le sais pas mais je sais que je te déteste plus que tout au monde !


Je t’en prie, ne touche pas à Gabriel, il est toute ma vie !


− Il n’est pas fait pour toi, tu ne le mérites pas. Regarde-toi et tu comprendras.


    Sarah quitta sa mère bourrée de haine envers elle. Au fond, tout au fond d’elle-même, elle savait qu’elle venait de passer les bornes.


    Pendant ce temps, Gabriel inquiet s’entretenait avec son beau-père et Ismaël.


− Rachel n’en peut plus, il lui devient impossible de créer dans ces conditions. Elle a tant de pression sur les épaules que je dois faire quelque chose pour l’aider. Je ne pourrai supporter plus longtemps de voir ma douce Rachel dans cet état.


− Mon très cher beau-frère, je suis désolé que Rachel et tout le petit peuple se soit retrouvé dans cette situation intenable. Jacob a pourtant tout fait pour tenter d’alléger leur tâche mais cela n’a pas suffi. J’ai promis à père de garder le silence mais je n’en avais pas le droit. Voilà…


− Ismaël ! Je t’en prie, ne lui dis pas ! lui demanda le vieil homme avec conviction.


− Allons tous les deux, s’il y a quelque chose que je doive savoir, vous devez me le dire voyons ! Que sont tous ces mystères ?


    Ismaël jeta un regard vers son père qui se détourna tristement.


− Voilà, Gabriel, assieds-toi. Nous avons cru qu’ils se lasseraient et laisseraient tomber la demande et la menace, c’est pourquoi nous ne t’avons rien dit.


− Mais de quoi parles-tu ? demanda Gabriel de plus en plus inquiet, quelle menace ?


− Cette situation intenable ne peut plus durer. Le Grand Commissaire et ses sept trous du cul lèveront la taxe et la surcharge de travail si tu acceptais d’aller vivre sur la planète mère pendant une borne. Ils veulent que tu les aides à résoudre leur problème de pollution.


    Ébahi, Gabriel secoua la tête, complètement renversé par la nouvelle.


− Et vous avez laissé Rachel et le peuple se soumettre à un travail accru et s’épuiser à cause de cela sans jamais rien me dire ?


− Non, nous n’avons rien dit, nous ne voulions pas vous séparer. Je sais que sans toi, Rachel subira encore une plus grande perte. Tu es le soleil de sa vie. Elle est notre Créateur !


− Mais il ne me réclame que pour une borne ! C’est ridicule !


− Je n’y crois pas, ils ne respectent jamais la parole donnée, je les connais !


− Allons, Jacob, je ferai le contrat d’une borne et je reviendrai. Je suis prêt à porter leurs vêtements pour que Rachel retrouve sa joie de créer.


− S’il ne s’agissait que d’un vêtement, Gabriel, tu n’es pas de leur race, tu ne connais pas leurs pièges. Rachel et toi êtes indénouables. Sans l’un, l’autre aura du mal à survivre.


− Jacob ! Vous ne changerez jamais, je pars pour une borne, pas pour la vie ! Cela permettra à tout le monde de respirer. Rachel pourra créer un autre chef-d’œuvre juste pour moi pendant mon absence. Ne craignez rien tous les deux, rien ne pourra détruire Rachel et Gabriel. Nos deux noms sont soudés pour l’infinité des temps !


− J’aimerais tant voir la vie sous ton angle, Gabriel, quelque chose de mauvais est entré dernièrement et je ne suis jamais arrivé à le découvrir pleinement.


Jacob soupira lourdement, les yeux mouillés il ajouta :


− Je dois me faire vieux.


− Allons, Jacob, il y a tant d’amour et de sagesse dans votre cœur que jamais il ne vieillira !

...


Le départ de Gabriel


    Le Grand Commissaire envoya une petite délégation chercher Gabriel. Une femme magnifique descendit du vaisseau. Son secrétaire la suivit avec une mallette. Le chauffeur privé du gouverneur vint les chercher pour les amener en son manoir.


    Cette femme inspirait à la fois l’intelligence, le raffinement et la beauté. Elle remit au gouverneur les documents officiels qui relaxaient le travail intensif.  Elle lui promit de venir signer le contrat d’annulation qui stipulait que la dite planète Verte serait à l’avenir exempte d’impôts et de surcharge de travail, dès que Gabriel se sera engagé.


...






« SKUDD la magnifique »


La planète Skudd a été magnifique avant qu’elle ne disparaisse.


Suivez la fascinante histoire des jumelles ainsi que les autres peuples qui y habitent. Faites aussi la connaissance de gens provenant d’ailleurs, dont le fameux peuple des Guerriers.


Un récit tout en couleurs !



147 pages, 2 h 20 de lecture captivante.


LA PLANÈTE ÉCOLE



Deux années se sont passées agréablement. À quatorze ans, il était temps pour nous d’aller dans un collège spécialisé. Baïcha et moi avions décidé d’aller en Art.  L’ingénierie ne nous intéressait pas. Le collège se trouvait sur une autre planète. Il s’agissait de la planète École. On y enseignait de tout là-bas. Il n’y avait que des étudiants venus de partout, des enseignants et leur famille.


Nos parents sont venus nous installer dans une pension moderne, ensoleillée et tout près du Centre d’Art. Ma sœur et moi étions folles de joie, c’était si nouveau de ne plus être à la maison et de pouvoir contrôler nos propres affaires.


Nous avons quitté notre demeure dans nos vastes voitures volantes en emportant chacune notre sabot, nos robots-chats et nos effets personnels. Nous habitions parmi une vingtaine d’étudiants, le manoir était vaste et comportait autant de chambres qu’il y avait d’étudiants. Des étudiants, il y en avait de toutes les races ; des beaux, des laids, des bizarres, des grands et de tout petits. Évidemment, nos amis Kirs faisaient partie du groupe. Leur grande beauté faisait en sorte que les gens se retournaient sur leur passage.


Ma sœur était si pareille à moi qu’on ne pouvait pas nous distinguer. C’était à croire qu’un seul être habitait nos deux corps tellement nous étions identiques ; notre rire, notre voix, nos gestes, notre peau, tout était pareil. Seuls ceux qui nous connaissaient intimement pouvaient nous identifier. Cela d’ailleurs nous amusait énormément. 


Une fois les parents attentionnés partis, ma sœur, nos amis et moi avons décidé d’aller reconnaître notre nouveau décor. Tous dans la même voiture, nous avons fait à vol d’oiseau le tour de cette minuscule planète. Il n’y avait aucun autre habitant que ceux des écoles. Elle appartenait aux animaux et aux oiseaux. À un certain moment Kaba a pointé une grande clairière. Nous sommes descendus pour y voir un petit troupeau de licornes qui broutaient paisiblement entourées de bêtes à corne affublées d’un long nez.


Elles ont existé, les licornes, même les Terriens s’en souviennent. Moi, je les ai vues gambader en toute liberté. D’immenses oiseaux multicolores, grands comme des cerfs-volants, se sont approchés de nous, curieux de voir des humains. Puis ils se sont envolés en émettant des chants incroyablement doux, considérant leur taille. Baïcha s’est approchée d’une licorne et cette dernière a frotté sa belle tête blanche contre la joue de ma sœur. Nous étions acceptés parmi elles. Voyant cela, les bêtes à corne se sont approchées elles aussi afin de cueillir un peu d’affection. Rina a pris le long nez dans sa main et l’a serré en guise de bonjour. Voyant cela, les autres se sont avancées en tendant leur nez. C’était renversant de voir la familiarité de ces animaux.


Il était temps de rentrer, mais les bêtes nous entouraient, refusant de nous laisser partir. Heureusement que la voiture montait à la verticale pour quitter le sol, sinon nous n’aurions pu partir.


Une fois rendus à la pension, un message du directeur du collège des Arts nous attendait. Il désirait nous rencontrer tôt le matin suivant. Cela signifiait qu’il nous avait acceptés tous les quatre.


...



Conclusion


J’espère que ces quelques informations à propos des auteurs et de leurs oeuvres vous auront donné le goût de les lire.


Si vous n’aimez pas l’idée d’acheter par internet, j’aimerais mentionner ici qu’il n’y a pas de risque à payer avec Paypal. Vous obtiendrez ainsi le(s) livre(s) que vous pourrez lire directement à votre ordinateur. Surveillez votre courriel, le fichier arrivera bientôt.


À partir de vos téléphones ou tablettes, vous les commandez directement dans le iBookstore. Ou encore, de votre ordinateur, vous téléchargez iTunes, vous achetez une carte-cadeau iTunes (ou vous ouvrez un compte), et vous vous achetez tous les livres qui vous font envie et dont vous avez déjà noté les titres ou le nom des auteurs.


Encouragez nos auteurs, vous vous ferez aussi un grand plaisir !


Lucie Brodeur

  pour Les productions luca

 

Accueil                 Présentation              BOUTIQUE           LivresAmazon    LivresKobo     MUSIQUE