Le Vieux Chêne       Louise Alarie
 

LE VIEUX CHÊNE



Mon vieux chêne s’ennuie, je le sais, se dit Maxime, je l’entends soupirer… mais comment faire pour l’amuser ? Je lui ai raconté toutes les histoires que je connaissais…


Impuissant, l’enfant de cinq ans se blottit dans les bras de sa mère.


Le voyant tout triste, elle lui demande :


– Qu’est-ce qui t’arrive, mon grand garçon ?


– Maman, comment fait-on pour guérir des gens qui sont vieux ?


– Le meilleur moyen que je connaisse, est de les occuper. Si les vieux sont tristes et malades, c’est qu’ils se sentent inutiles et cherchent à mourir.


– Mais comment faire pour occuper un vieux chêne malade ?


– Oh, un chêne malade ! Ouais… ce n’est pas aussi facile qu’avec un vieil homme… mais il n’en reste pas moins qu’il est malade parce qu’il se sent inutile. Tu dois trouver quelque chose pour l’occuper.


Les mots de sa mère mijotent dans sa tête. Il entre dans sa chambre, s’assoit à sa table encombrée de jouets et de papiers et se met à dessiner machinalement.


À l’heure du coucher, Maxime parle à nouveau de son problème avec Simon, son frère, qui tombe de sommeil.


Ne pouvant dormir, Simon, excédé, se lève d’un bond, se dirige vers la table de travail pour apercevoir le dessin. Il le prend d’un geste brusque et le tend à Maxime qui le suit de ses grands yeux noirs :


– Tiens, donne à ton arbre les lutins que tu as dessinés, et qu’il s’amuse avec ! Maintenant, laisse-moi dormir. Bonne nuit !


Simon éteint sa lampe et s’endort sur le champ. Maxime serre son dessin contre lui et sombre dans un sommeil rempli de rêves étranges...

En voici un extrait:

L'arbre ami de Maxime est mourant, le jeune garçon décide de le sauver, en l'occupant. Réussira-t-il ?