Apprentissages Intelligents d’Enfants transpersonnels

 

Vous êtes un éducateur ? Un enseignant ? Un parent ?


Les enfants de 0 à 13 ans vous intéressent ?  Vous voulez savoir comment interagir avec eux, selon ce qu’ils sont ? Selon leur tempérament et leur héritage ?


Découvrez ces enfants transpersonnels, et comment ils apprennent tout naturellement, vous en serez enrichis vous-mêmes !

À toutes ces personnes dévouées,

Éducatrices, enseignantes, mères de famille,

Qui transmettent leur affection et leurs connaissances

À ces enfants ouverts à tout apprentissage,

Je dis : Merci !

Je m’inspire de ce que vous êtes.






Comme l’affirme ce sage inconnu :


« Ce que l’on sait,

on le partage.

Ce que l’on ignore,

on le demande ».





Chapitre 1 - L’observation                       

                        « Observe et souviens-toi »

                        « Shamor ve Zackor » Talmud



Observe l’enfant tel qu’il est. Surtout au cours de cette période charnière de zéro à trois ans. Puis, quand tu auras décelé certains indices intéressants, rappelle-toi de ceux-ci plus tard.


Cependant, avouons-le, il n’est pas aisé d’observer objectivement un poupon surtout durant sa phase de sommeil qui dure vingt-deux heures sur vingt-quatre. Ce n’est pas davantage plus aisé durant toute cette période de la prime enfance, de deux à cinq ans.


On est parent, ou éducateur spécialisé dans le travail avec de jeunes enfants. On a naturellement le souci d’éduquer, de donner de bonnes habitudes de vie et surtout d’implanter nos valeurs. Les meilleures valeurs possibles, à notre point de vue.


Donc, lorsqu’on regardera notre propre enfant ou tout autre enfant sous notre gouvernance, on sera tout naturellement porté à le percevoir à travers le prisme de notre modèle d’éducation privilégié. C’est inévitable.


Or, c’est là que réside le problème. On est incapable naturellement de regarder objectivement le petit être tel qu’il est. On regarde constamment avec l’oeil du devenir, du futur, de ce qu’on aimerait qu’il soit. On projette une image idéale à partir de soi-même, ou des modèles d’éducation valorisés par l’entourage, ou par la publicité.


De formation musicale, par exemple, on cherchera très tôt à dépister certains indices ; bébé a-t-il les doigts longs, effilés ? A-t-il manifesté une sensibilité auditive aux moindres sons ou pièces musicales, furent-elles projetées ou non lors de la vie intra-utérine durant la grossesse ? L’enfant a-t-il tendance à tourner instinctivement la tête vers la source sonore ?


Sportif amateur ou de formation, on se questionnera sur la grosseur des os et de la masse musculaire perceptible aux bras et aux jambes ; la largeur des épaules et la longueur des pieds seront sondés ; ou encore on cherchera à remarquer la vivacité de la perception visuelle. On testera bébé en déplaçant des jouets à quelques mètres au-dessus de lui dans son lit de bébé.  Ou encore, le conjoint le précipitera dans les airs pour tester ses réflexes, tout en vérifiant sa force de préhension. Et je ne suis pas en train de dire que les exercices de psychomotricité sont inutiles, loin de là. Je dis qu’on vérifie très tôt si l’être miniature possède quelque chose qui nous appartient.


Enseignant ou de formation universitaire, on sera préoccupé par le développement cérébral dans ses différentes phases sensori-motrices, et dans l’échelle variée des perceptions sensorielles, puis, vers quatre ou cinq ans, dans les manifestations des opérations concrètes si utiles en apprentissage scolaire précoce : la reconnaissance des lettres et des chiffres.


Père et mère, en puisant dans l’héritage héréditaire du couple parental, on cherchera à repérer des traits familiaux, des habiletés manuelles et physiques. 


Or, c’est plutôt rare qu’on regardera plus loin que le premier niveau de la perception physique pour déceler une autre forme d’hérédité : l’hérédité spirituelle initialement dévoilée par Rudolf Steiner. Cette face cachée dont a parlé le psychologue James Hillman avec sa notion de « akène » (gland) dans un livre intitulé « Le code caché du destin de l’enfant ».  Ce quelque chose de mystérieux que la nature a déposé dans cet être inoffensif.


« Attention de ne pas assassiner Mozart » nous prévenait-il dans ses écrits. Relisant les biographies de plusieurs personnages ayant marqué le siècle dernier, Hillman a averti les éducateurs sur le fait qu’on pouvait facilement se tromper sur le devenir d’un enfant lorsqu’on reste obsédé par certaines limites facilement observables de celui-ci. Limites physiques, ou intellectuelles et/ou affectives. Parfois, les trois réunies dans un petit être.


Gandhi, durant toute son enfance, était décrit comme un être frêle, chétif. Malgré ce handicap notoire, rien n’aurait pu l’empêcher d’étudier en droit, puis de prendre une telle assurance en lui-même qu’il est parvenu à se faire élire au Parlement indien ; et éventuellement, à prendre la tête d’un mouvement pacifique qui l’a amené à faire face aux dirigeants colonialistes anglais. Avec le temps et beaucoup de patience, allant des jeûnes publiques répétés jusqu’à des négociations verbales tenaces avec des dirigeants apparemment inflexibles, ses tractations pacifiques vis-à-vis de l’Angleterre ont amené l’Inde vers l’indépendance politique et constitutionnelle. De zéro à cinq ans, quelqu’un de son entourage immédiat aurait-il perçu son rêve de devenir un meneur d’hommes et éventuellement le dirigeant modèle de l’action pacifique, gérant toute une nation de plus d’un milliard d’humains ?


L’écrivaine Colette n’a pas su lire tôt dans son enfance. On sait à son sujet qu’elle n’est jamais parvenue à écrire avant l’âge de douze ans.  Sûrement que durant cette sombre période, ses éducateurs ont douté de ses capacités intellectuelles. Elle a pourtant créé un nouveau style d’écriture romanesque en s’attardant à l’observation méticuleuse de la nature et de tout l’univers bucolique qui, enfant, l’attirait et dont ses écrits en décrivent la sensualité. Rien n’annonçait son rêve enfantin de future écrivaine innovatrice.


Du côté québécois, Émile Nelligan, notre poète national, a écrit des textes remarquables entre seize et vingt ans, au moment où la folie l’a gagné.  Pourtant, ses biographes racontent qu’il avait abandonné l’école très tôt, après avoir échoué des tests de composition française en secondaire deux. Michel Tremblay, l’écrivain, et le musicien André Gagnon ont composé un magnifique opéra dramatique à son sujet, concernant ses pénibles événements parentaux qui l’ont précipité dans la folie. Était-ce prévisible quand, à deux ans, sa mère contemplait son visage remarquablement beau ?


Picasso a certes connu une carrière notoire en peinture dont il a créé un style original très en marge de ses maîtres qui l’ont formé à la tradition picturale. Or, on sait que ce créateur a quitté l’école à seulement dix ans !  Quelqu’un, dans sa tendre enfance, avait-il pu croire que cet éventuel décrocheur précoce réaliserait son rêve enfantin en devenant lui-même un maître en peinture, inaugurant avec le cubisme, un nouveau style en rupture avec le passé ?


En racontant ces faits déstabilisant pour notre pensée rationaliste, je ne voudrais surtout pas faire un plaidoyer en faveur du décrochage scolaire. Même si je crois sincèrement que tout le moule éducatif peut inciter à un décrochage intellectuel. Quand, justement, on ne tient pas compte du rêve de l’enfant, en ne lui apportant pas les moyens éducatifs appropriés. Quand, au contraire, on est prioritairement intéressé à combler des trous dans le marché du travail répondant aux incitations répétées du modèle industriel lucratif ; ou encore lorsqu’on est porté à aligner la main-d’oeuvre vers des programmes de formation amenant à l’obtention de postes encore disponibles sur des chaînes de production.


Rien de trop valorisant. Aucune avenue correspondant au rêve particulier de chaque enfant porteur d’un héritage à découvrir profondément dans sa petite personne encore naïve.


Hillman mentionne d’autres personnages illustres, tel Winston Churchill qui a dirigé l’Angleterre durant la deuxième grande guerre (1939-1945), alors que Hitler bombardait Londres avec ses fusées V1 et V2 toutes nouvelles, lancées à partir des côtes de l’Europe. Avec détermination, malgré de lourdes pertes humaines et matérielles, Churchill a courageusement conduit son peuple anglais à résister à toute soumission, comme un être qui aurait développé très tôt des facultés intellectuelles et morales remarquables.


Or, au contraire, ses historiens racontent que Churchill était plutôt un être maladroit qui a connu très tôt dans l’enfance des problèmes d’apprentissage scolaire. À cause de ses difficultés et de ses retards intellectuels on l’a placé dans une classe spéciale de rattrapage scolaire.  Avait-on perçu ces limites dès sa prime enfance ? Quelque spécialiste lui avait-il apposé cette cote de quotient intellectuel limite ?


De cette même époque belliqueuse, sait-on que le fameux militaire américain au chapeau de cowboy typique sur les champs de bataille, le Général Patton, bien connu pour ses stratégies guerrières et ses avancées réussies en Europe, avait un profil de redoubleur scolaire et qu’un psychologue l’avait même diagnostiqué comme dyslexique ? Tout un cauchemar quand on doit lire des communiqués quotidiens et des plans de combat !


Je vois, immédiatement, se lever d’ardents défenseurs du système porteur du drapeau de la réussite des programmes scolaires, pour conclure :  C’est la preuve que les programmes de rééducation ont bien fonctionné !


Oui, mais au prix de combien de générations de décrocheurs !


Du côté québécois, on a eu notre Céline Dion qui par son travail, s’est illustrée au rang de Diva, en devenant très tôt une chanteuse de carrière. Elle a pourtant cessé sa scolarité en secondaire deux. Fallait-il qu’elle souffre dans un système qui ne respectait pas son rêve d’enfant : devenir une chanteuse ?


J’ai connu personnellement, à titre de psychologue scolaire, des jeunes de Secondaire deux qu’on maintenait à l’école obligatoirement, en programme régulier, car leurs résultats scolaires étaient satisfaisants, sans échec, même si distraits constamment en classe, ils avaient mentalement abandonné leurs études. Dans leur tête, ils avaient décroché depuis un bon moment. Leurs rêves d’enfance les situaient ailleurs : en coiffure professionnelle, en mécanique automobile, en peinture, en programmation de jeux vidéo. Ils ont tous éventuellement développé des problèmes de comportement, suffoquant dans un système régulier et non pratique qui ne leur convenait visiblement pas.  Ils agissaient volontairement de façon « délinquante », marginale, pour qu’on les expulse de l’école avant l’âge légal pour quitter (seize ans). Une telle école ne se fait-elle pas complice du décrochage ?

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Apprentissages intelligents d’Enfants transpersonnels

                                                                                                        par Gérard Caron

                                  ISBN 978-2-924021-67-5  (283 pages)


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