La maison du coteau

 

Publié en 1881, ce roman est unique dans la littérature québécoise du XIXè siècle, car on y voit la critique de la religion catholique des canadiens français de l'époque.

C'est la lutte face aux protestants.

Suivez les soirées, les conteurs et les chicanes de famille qui arrivent lorsqu’au départ, ils ne sont pas de la même religion.

Sommaire


Prologue

Un coeur brisé

La maison du coteau

Florian

La noce

Le prêtre est là

Le visiteur maudit

Une fleur sur un sentier aride

Une date heureuse

Le curé chez le père Brunel

Le départ

Une tentative infructueuse

L’exil et la douleur

Le couvent ou la mort

Le dernier coup

Florian fait ses adieux

Des livres captivants

Mot de la fin



À propos de la couverture : Maison et moulin situé à l’Isle-aux-Coudres, QC,

de  tourisme-charlevoix.com




Prologue



Cet ebook est tiré du livre qui a été publié en 1881 à Montréal. Il s’intitule : La maison du coteau de Joseph Provost. Il a même été réédité en l’an 2000 en format papier.


L’auteur, Joseph Provost, est né en 1847 dans le comté de Verchères à l’île Bouchard. Il se fit protestant et étudia en Suisse où il devint pasteur. Il exerça son ministère aux États-Unis surtout. Il donna plusieurs conférences et écrivit pour des journaux francophones protestants.


Cet ebook est un roman qui raconte la lutte des catholiques contre les protestants. On peut sentir la dénonciation des moeurs et coutumes de cette époque.




Un cœur brisé



– Quelle majesté dans le cours de notre beau fleuve ! Regarde ces flots qui se tordent comme des serpents. Ce spectacle me cause une espèce d’effroi. Je n’aime plus assister à ces spectacles de la nature, à la fois si tristes et si imposants. Mon esprit devient sombre.


Je pense à ces nombreux vaisseaux que les vents poussent sur les écueils, aux matelots que recouvre la vague écumante, aux veuves, aux orphelins... et puis, cela me rappelle d’une manière si vive, si poignante, le jour où Florian s’embarqua pour aller... je ne sais où !


Il me semble le voir encore quitter si tristement la maison, se soutenant à peine sous le poids de l’angoisse, de grosses larmes ruisselant le long de ses joues ! Nous avions justement la brise qui souffle aujourd’hui.


Hélas ! Pourquoi nous avoir promis des années de bonheur ? Pourquoi m’avoir dit que, à son départ, la paix du ciel calmerait mon âme agitée ? Pour récompense de mon obéissance aveugle, je ne trouve qu’amertume et que remords !


Ô prêtres, votre mission était de répandre la semence de la justice et de la paix, et vous n’avez brandi que les tisons de la discorde ! Vous deviez encourager un amour légitime et pur, mais vous avez préféré attiser la haine dans les cœurs. Et loin d’avoir un saint respect pour les vertus chrétiennes, vous avez rampé comme des vers aux pieds de l’homme vertueux, afin de flétrir sa réputation. Ô prêtres, est-ce ainsi que vous suivez les pas du Sauveur ?


La voix d’Adéline se tut après cette véhémente apostrophe. Son visage, légèrement coloré, conservait à la fois une expression de mépris et de douceur. Son jeune frère Bruno, qui l’accompagnait à la promenade au bord du fleuve, fut étrangement surpris de ses dernières paroles.


– Pourquoi insultes-tu, dit-il, des hommes que notre mère nous a appris à vénérer, des hommes pleins de dignité, et qui disposent d’un grand pouvoir ?


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maître d'école, amis de la même graduation, le chef indien, années de collège, la guerre des Iroquois, prison de Trois-Rivières, Sainte-Anne de la Pocatière, La maison du coteau, Joseph Provost

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