Le rebelle

 

L’histoire de nos patriotes, à Saint-Charles, en octobre 1837.


Tirée du Courrier des État-Unis.


L’auteur, Régis de Trobriand, parce qu’il ne voulait pas que cette histoire soit perdue, décide d’en faire un roman tout en relatant certains des faits.


Une histoire bien triste dans nos annales  canadiennes, mais bien racontée, même si elle nous laisse parfois dans le mystère.


À vous d’en juger !

Sommaire



Prologue

Introduction

Une effigie au gouverneur

Français de moeurs, de langage et de religion

M. de Hautegarde et Alice

Réussira-t-elle à le convaincre ?

Son frère s’en mêle

Le discours de Laurent de Hautegarde

Le conseiller Barterèze

Toute une surprise !

L’inconnu

Durand

Une aventure tachée de sang

Barterèze n’est pas mort

Denis Mac Daniel est enterré

Les préparatifs de guerre

Le combat

Qui était vainqueur ?

À Montréal

Quelle honte pour le pays !

Qui va mourir ?

Conclusion

Des livres captivants




Note à propos de la couverture : Représentation du regroupement des Patriotes, de Pixabay





Une effigie au gouverneur




En ce moment une rumeur sourde d’abord, puis une immense acclamation éclata dans la foule. Des vociférations ardentes, des huées, des applaudissements sans fin tourbillonnaient bruyamment sans qu’on distinguât d’abord le sujet de ce grand tumulte.


Mais bientôt tous les regards, tous les gestes se dirigèrent vers la partie la plus élevée d’une maison située à l’extrémité du village, et le nom du lord Gosford passa aussitôt de bouche en bouche.


La maison qui fixait à un si haut degré l’attention universelle, était surmontée d’un toit de fer-blanc, dont l’inclinaison bilatérale terminait la façade en forme de pignon. Au-dessous du point culminant de cette toiture blanche dont l’éclat fatigant donne une physionomie si particulière aux villes du pays, s’ouvrait une fenêtre surmontée d’une barre de fer saillante.


C’était à ce gibet, qu’au bout d’une corde à nœud coulant, se balançait d’une façon à la fois burlesque et sinistre, l’effigie du gouverneur général des Canadas pour sa majesté la reine d’Angleterre.


Cette lugubre parodie d’une exécution publique eut un effet direct sur les masses, comme tous les actes qui ouvrent brusquement les digues aux passions populaires. Le peuple, en effet, toujours impatient du joug, obéit en rongeant son frein à l’empire des lois établies, mais aussitôt qu’une commotion quelconque en vient ébranler la puissance, sa haine du pouvoir éclate en actes violents et en réactions terribles.


Comme toutes les forces matérielles qui demeurent inertes alors que leur manque un principe moteur ou un concours de circonstances favorables à leur développement, la force brutale des masses ne se fait sentir que mue par un principe intellectuel.


Toutes les sociétés humaines ont tourné sur ce pivot, et les révolutions même les plus sanglantes ont toujours été le résultat d’un grand mouvement moral. Que l’esprit humain marche dans une perfectibilité désirable ou qu’il tourne sans fin dans un cercle vicieux, toujours est-il qu’il subit continuellement de nouvelles transformations et se reproduit sous diverses formes.


Aussi, lorsque l’état politique ou social n’est plus en rapport avec ce mouvement continu, devient-il nécessaire de le changer. Voilà l’ordre providentiel que ne peuvent arrêter ni la tyrannie des armées, ni les digues croulantes des traditions d’un autre âge.

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