SOS Terre                        Rouski
 

Texte

Que se passe-t-il sur la Terre après la grande catastrophe ?  Quelles décisions les gens prendront-ils pour leur futur ? Quels pièges risquent-ils de trouver dans le monde intergalactique ? Existe-t-il des enseignements qui pourraient leur faire retrouver leur merveilleuse puissance oubliée ?


Ce roman est une bombe et il se déroule à la vitesse d'une étoile filante. Savourez-le ! Cinq heures de plaisir inoubliable !

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    Le lendemain, alors que le soleil allait bientôt disparaître et avec Frédéric qui nous avait rejoint, nous partons vers le rendez-vous.

    Une fois sur place, il y a là des millions d'esprits de toutes vibrations : certains agités, d'autres apeurés, d'autres calmes et il y en a même qui rigolent. Cela ressemble à une fête, sauf qu'aucune canette de bière ne jonche le sol de l'Île Ste-Hélène. − C'est un îlot de fraîcheur aux abords de Montréal. − Comme personne n'habite l'île, l'idée de recevoir les êtres ici, était d'éloigner les plus émotifs du spectacle des villes putrides. Les gens parlent entre eux de leurs malheurs et de leurs disparus.

    Soudain, une vibration très puissante, et en même temps, réconfortante s'adresse à chacun de nous. Peu à peu nous percevons une forme de corps tout à fait translucide. C'est un protecteur qui nous parle.

    Les gens s'extasient devant lui. Ils croient que c'est un ange.

    − Mes amis, je ne suis pas un ange venu du ciel et ce n'est pas Dieu qui m'envoie. Je ne suis pas d'ici et mon rôle en est un de protecteur. Dans le sens où vous l'entendez, je ne suis pas un homme terrestre. Je m'explique : je veux dire que je n'ai pas de corps solide, visible et que je n'en ai jamais eu. Vous percevez ma forme translucide, c'est tout.

    Par contre, je vous ressemble en ce sens que je suis un être comme vous. Si je suis plus puissant, c'est que j'ai plus d'expérience à vivre sans corps physique.


    Dans la foule, personne ne souffle mot. Chacun écoute ce qui suit :

    − Nous avons appris la terrible catastrophe qui s'est abattue sur votre planète il y a maintenant quatre jours. Ayant reçu l'ordre de vous venir en aide, nous sommes arrivés immédiatement pour porter secours à ceux qui, trop accablés ne pouvaient prendre contact. Ils ont tous été rassemblés en un lieu précis. Vous, les communicants, vous pourrez les retrouver dans peu de temps.

    Cette bonne nouvelle réjouit et détend la foule. Le protecteur reprend :

    − Notre rôle est de protéger les planètes en lutte contre toutes sortes de difficultés. Nous habitons les espaces intersidéraux et nous sommes très nombreux à faire le guet.

    La catastrophe, qui vient de se produire ici, n'a pas été réellement causée par les Américains. Un physicien nucléaire des États-Unis a mis au point une bombe extrêmement puissante, et cette bombe avait le pouvoir de retirer la vie à tous les organismes vivants. Cet homme n'avait nullement l'intention de se servir de sa découverte, ni son gouvernement d'ailleurs.

    Autre chose, peut-être n'en êtes-vous pas conscients, mais d'autres endroits sont habités par les hommes.

    À cette nouvelle, un long murmure se fait entendre.

    − C'est rigoureusement vrai. Sur une lointaine planète, habite un petit groupe d'hommes très mauvais, des destructeurs de l'humanité. Leur minuscule habitat se nomme : « Déclic » et abrite les prisonniers de l'univers. Quelques-uns viennent de la Terre.

    À notre grande douleur, l'un d'eux a pu s'échapper. Profitant de son évasion, il s'est attaqué à vous, malheureux peuple de la Terre ! Le prisonnier, lui-même étant un grand savant, s'est introduit dans le corps du professeur américain et a trafiqué la formule de la bombe de manière à ce que seuls les hommes périssent. 

    Ainsi le criminel s'est vengé sur vous, puisque la punition des mécréants de « Déclic » est : la perte de leur droit à posséder un corps. Nous l'avons repris, il est à nouveau en prison. Croyez-moi, si nous avions eu le pouvoir de détruire cet être, nous l'aurions fait dans ce cas-ci. Des mesures de sécurité encore plus grandes ont été prises et un travail spécial de réhabilitation occupe l'attention de nos experts, de façon à tenter d'extraire le mal de ces êtres abominables.

    Voilà pour son sort à lui. Revenons maintenant à votre situation. L'état dans lequel vous vous trouvez est celui-ci : étant des êtres immortels, lorsque votre enveloppe s'est détachée, vous avez pu en retirer tous les enregistrements qui se trouvaient dans votre mémoire. Ici je parle de vos perceptions, de vos images, de vos expériences personnelles, bref, tout ce qui forme votre personnalité et qui vous permet de vous reconnaître entre vous.

    Cet ensemble s'appelle le mental. Ce mental est exclusivement composé d'images accompagnées d'émotions, il n'y a rien d'autre. Bien que celles-ci vous soient fort utiles, votre plus grande force c'est, vous-mêmes.

    Un exalté crie dans la foule :

    − Dieu ! C'est notre Dieu qui est notre force !

    Une autre voix l'interrompt.

    − T'es fou ! Dieu nous a tous puni, il s'est vengé !

    Après un bon moment, le protecteur impose le silence.

    − Mes amis... mes amis, allons ! Je comprends fort bien vos divergences d'opinions. Je n'ai nulle intention de prêcher quelque croyance religieuse que ce soit. J'ai plutôt des propositions à vous faire.

    Nos protecteurs vont organiser pour vous un exode. Il s'agit de vous embarquer pour une autre planète afin que vous jouissiez à nouveau d'un autre corps physique.

    Un étonnement ahuri fait tressaillir les êtres.

    − Ne craignez rien, les humains de ces planètes vous ressemblent et ainsi, à la naissance d'un nouvel enfant, vous en prendrez possession de la même manière que vous faites ici depuis des centaines et des centaines d'années.

    Le système d'oubli, de cette vie à la suivante, vous sera appliqué exactement comme la coutume le veut. Ainsi, ceux qui choisiront cette option pourront continuer la séquence vie mort, vie mort, comme cela s'est toujours fait.

    Pendant que les gens protestent, cette annonce me remplit de joie. J'avais beaucoup lu sur la réincarnation, j'y croyais mais je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais me souvenir de mes vies précédentes. Ce protecteur venait de me donner la réponse tant cherchée.

    « Ainsi, il y avait un système d'oubli ! Pourquoi avoir fait cela ? La vie aurait été beaucoup plus facile sans l'oubli ! », me dis-je.

    Cette révélation en perturbe plus d'un. Ils n'y croient pas tellement mais l'espoir d'un nouveau corps temporise les récriminations de la majorité de l'assistance.

    − En admettant que ce soit vrai, comment comptez-vous vous y prendre pour cet exode ? s'informe une voix, d'un ton douteux.

    − Je ne compte pas vous donner tous les détails dans cette première rencontre. Je veux simplement vous présenter les différents points envisagés.

Lorsque je vous ai dit que votre plus grande force était vous-mêmes, c'était pour vous parler d'une autre solution : celle de demeurer sur votre planète.

    Un murmure s'élève, puis :

    − Nous ferons quoi ici ? Nous n'avons même pas de corps pour agir !

    − Une équipe complète de Maîtres-Instructeurs est prête à vous aider à vous reconstruire des corps de chair et ainsi, reformer une race humaine sur cette Terre. Cependant, je dois être honnête, cette dernière solution n'est pas aussi sûre que la première. Nous avons opéré plusieurs fois ce genre d'exode et cela a toujours réussi.

    Un silence de mort envahit la place.

    Le protecteur reprend.

    − J'aimerais faire une première sélection. Pour ceux qui favorisent l'exode, émettez le son « him » et ceux qui désirent tenter l'expérience de la Terre, émettez le son « hom ». Mais attention, je suis parfaitement conscient que cette sélection n'est qu'une présélection et qu'à n'importe quel moment, vous pourrez changer d'avis. Est-ce bien compris ?

    Des murmures s'élèvent en signe d'approbation.

    − Allons-y ! Que ceux qui optent pour la première solution émettent le son.

    Un énorme « him » sort des gosiers invisibles.

    − Très bien, dit le protecteur. Les autres maintenant !

    France, Céline, moi et plusieurs autres lancent le son demandé.

    « Si peu de gens », murmurais-je.

    − Que les indécis se prononcent ! exige le protecteur.

    Un grand son emplit l'espace.

    − Merci, mes amis. Pour l'instant, il semble qu'il y ait plus de réponses en faveur de l'exode. Nous vous accorderons un certain temps pour y penser. Une seconde rencontre aura à nouveau lieu dans trois mois, et à ce moment-là, votre réponse devra être définitive.

    Un être s'écrit dans l'assistance :

    − Hé, là, protecteur ! Que ferez-vous avec les âmes qui ne peuvent pas communiquer ?

    − Nous les emmènerons en exode, c'est ce qui sera le plus simple. Cependant, la plupart sortiront de cet état de torpeur d'ici là et pourront décider d'eux-mêmes.

    Pour que vous puissiez les retrouver, le système est très simple : Nous les avons emmenés non loin du lieu où nous les avons trouvés.  Je vous en fait immédiatement la liste...

    Et le protecteur s'exécute.

    C'est à Mirabel que Stéphane devait se trouver.

    La rencontre prend fin. Nous retournons à la maison. Sachant les nôtres en sécurité, nous décidons de prendre un petit répit avant de les rejoindre.

    Mon idée est faite, je reste. Jac, lui, analyse les deux côtés comme d'habitude. Il ne s'était pas prononcé lors de la rencontre et cela ne me surprend nullement, c'est tout à fait lui.

    France, d'abord hésitante, opte finalement pour les maîtres. Sa fille et mon fils désirent un corps le plus tôt possible.

    Nous sommes en pleine discussion lorsqu'un « Salut Fré ! » détourne notre attention. L'ami Denis est devant nous.

    Nous l'assommons de questions, le pauvre garçon ne sait plus à qui répondre.

    Nous finissons par savoir qu'il est sans nouvelles de Stéphane. Un récit détaillé, de sa mort à aujourd'hui, nous raconte qu'il se souvient avoir senti quelqu'un s'occuper de lui, l'avoir rassurer et lui avoir fait pomper de l'énergie à petites doses.

    Il résume :

    − C'est comme si je n'étais pas là, j'errais dans tous les sens en tentant de pénétrer tout ce qui bougeait. Les protecteurs se sont si bien occupés de moi que, très rapidement, j'ai pu réaliser et faire l'expérience de mon nouvel état. C'est à peu près ce qui s'est passé.

    Frédéric, heureux que son ami soit présent, s'éloigne en sa compagnie.

    Devenue triste à nouveau, je me dis : « Stéphane, où es-tu donc ? Pourquoi ne t'es-tu pas éveillé pour être parmi nous ? Ton absence me fait mal, mon grand ! »


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