Chasse aux oiseaux

 

Sommaire


À travers le Saint-Laurent

Notre voyage de retour

Arrivés à Québec

À la Malbaie

Lecture de l’os de l’omoplate

Chasse au canard

Chasse aux Oies Sauvages

Petite chasse au Cygne

Perdrix et autres oiseaux terrestres

Moyens faciles de se procurer du gibier à plumes

Opinion d’un Indien sur Sir Edmund Head

Le Duc de Virginie

Trois aigles dorés

Charles Moreau, un métis montagnais

Le Dr W. H. Drummond 

Service de la poste

Liste des Oiseaux

Des livres captivants

Mot de la fin



Lecture de l’os de l’omoplate



PARMI les nombreuses croyances et pratiques superstitieuses des Montagnais, il en est une, que l'on connaît sous le nom de « Lecture de l’omoplate », mais c'est l'une, je crois des moins connues et des plus curieuses. Ils la pratiquent bien rarement en la présence d'un blanc, « notre frère », à moins que celui-ci soit tenu en haute estime ou ait vécu parmi eux.


Je suppose que c'est dû à ce que le secret en pourrait être dévoilé à leur préjudice. Dans le dialecte Montagnais cette coutume s appelle outlickan meskina dont la traduction littérale serait « Pistes de l’os de l’épaule ».


Les os de divers animaux servent à cette fin, mais l'os favori, le plus fiable, le mieux pronostiquant dans leur croyance est celui du caribou. Aussitôt que l’animal est dépecé, on enlève l'os de l’épaule en le coupant à la première articulation.


Avec un couteau bien aiguisé, on le dépouille à nu de toute sa chair et on le met bouillir pendant quelques minutes, juste assez pour en faire se détacher tout lambeau de chair. Alors on l'accroche dans le wigwam pour le faire sécher, et, dans la soirée, lorsque les enfants sont endormis, on déchiffre comme suit les marques de l'os  :


On fend à moitié un petit morceau de bois pour y introduire la partie de la jointure de l'omoplate, et servir de manche. On expose l'os l'espace de quelques secondes à des charbons ardents. La chaleur intense fait craquer l'os de tous côtés, suivant, naturellement, le degré de chaleur auquel on en expose les différentes surfaces.


Comme cette opération ne peut se faire d'une façon uniforme, il s'ensuit que la lecture des irrégularités varie. Une longue fêlure en ligne droite d'une extrémité à l'autre signifie mort ou famine.


Une courte en zigzag sans ramifications veut dire beaucoup de trouble et de misère. Les fêlures en forme de rameaux avec de petites taches rondelettes de brûlé sur les bords indiquent abondance.


Quand ces taches de brûlé se trouvent groupées près du pied de l'os, c'est signe que le gibier que l'on cherche est tout près. Si elles se trouvent au bout des branches de la fêlure, le gibier est proportionnellement éloigné. Il est étonnant de voir le nombres d'interprétations que certains experts peuvent donner à ces quelques fêlures et taches.


La plus grande tache de brûlé indique toujours le camp. Si l'os en brûlant prend une couleur très foncée avant de se fêler, c'est signe d'un mauvais temps de longue durée, et ainsi de suite. Ce grillage d'un os est surtout pratiqué pour obtenir la connaissance de choses qui touchent à la chasse. Cependant, à l'occasion les « sages » de la tribu prétendent y trouver d'autres présages.


C'était avec beaucoup d'intérêt que j’examinais toutes ces figures graves pendant que se faisait la lecture de l'os, et certainement il n'est pas de texte d'évangile dans lequel les sauvages ont plus de confiance que dans ce rite ou cette coutume.

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M. Comeau nous raconte son odyssée lorsqu’il a été pris sur les glaces au milieu de nulle part. Tout cela pour aider des gens qui étaient pris dans la tempête sur le Saint-Laurent.


Des pratiques supertitieuses des Montagnais, en passant par la chasse aux canards et aux différents types d’oiseaux, dont les oies sauvages, le cygne et d’autres.


On y retrouve aussi toute la liste des oiseaux.


Vous en apprendrez beaucoup, assurément !