Missionnaire en Colombie Britannique
 

Quelle vie exemplaire que celle d’un missionnaire.


Que de kilomètres et de régions traversées.


Auriez-vous eu un tel courage ?


Faites la connaissance de ces tribus avant l’arrivée des blancs.


C’est impressionnant, à vous de juger !

SOMMAIRE



PRÉFACE

PRÉPARATION

PREMIÈRES ARMES

CHEZ LES TCHILCOTINES

PORTEURS DU SUD

DANS LE NORD

LACS ET RIVIÈRES

VOYAGES DU PRINTEMPS

LES SÉKANAIS

CHEZ LES BABINES

DANGERS ET CONTRETEMPS

LES BABINES DE LA RIVIÈRE

PLUS AU NORD

VERS LE SUD

SECOURS ET ASSISTANCE SURNATURELLE

PROTECTIONS DIVINES

AU PAYS DES LACS

TRISTESSES ET JOIES

ENCORE PLUS AU NORD

MENTALITÉ INDIENNE

DOUBLE ÉPILOGUE

Des livres captivants




L’apparence des Tchilcotines



Courts et trappus, aux cheveux plats et d'un noir d'ébène, aux pommettes saillantes comme tous les aborigènes d'Amérique, ces aborigènes avaient jusque-là joui d'un nom peu enviable, malgré l'état primitif, partant de simplicité primordiale, dans lequel une bonne moitié, appelée Tchilcotines des Rochers — par allusion aux monts Lillouet où ils chassaient surtout — vivaient alors.


De fait, cette épithète leur convenait admirablement, vu qu'ils étaient encore pour la plupart vêtus de peaux de bêtes, et je crois être aujourd'hui le seul missionnaire qui puisse se glorifier d'avoir évangélisé de purs sauvages, des populations qui se drapaient dans les dépouilles des fauves auxquels elles donnaient la chasse.


Voyez, par exemple, cette grosse fille appelée Marie, parce que, par une très rare exception, elle a été baptisée dans son enfance. Elle s'abrite dans les plis d'une espèce de manteau en peaux de marmottes cousues ensemble, avec les queues pendant à l'extérieur.


Ce manteau est serré à la taille au moyen d'une ceinture en cuir garnie de pendeloques, dents de castor, griffes d'ours, sabots de faon, dés à coudre et autres breloques, qui émettent pendant sa marche un discret cliquetis dont elle paraît très fière.


Ses pieds sont emprisonnés dans une paire de mocassins en peau de chevreuil tannée, et ses jambes passent dans des mitasses, ou jambières, de même matière.


Comme ornements, elle porte des boucles d'oreille en nacre de facture indienne, sans compter une touffe de rassade qui lui pend de chaque côté aux cheveux des tempes. Un copieux vernis de vermillon lui sert de fard, tandis qu'au lieu de peinture, ses mains sont couvertes d'une épaisse couche de... crasse.


Les hommes avaient généralement pour couvre-chef une peau de petit animal, castor ou belette, peut-être leur totem personnel, enroulée autour de leur épaisse chevelure. Et leur septum, ou cloison nasale, était encore percé, bien que d'ordinaire dépourvu de la cheville, de l'anneau ou de la rondelle qu'ils avaient précédemment portée.


Par ailleurs, à peu près aucune barbe sur ces visages à contours mongols et fortement bronzés. La nature ne leur en avait jamais beaucoup donné, et le peu qui leur poussait était soigneusement épilé au moyen de pincettes en cuivre natif que les vieux portaient au cou comme nous portons une médaille.


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